Clément Chébeau est devenu taxi indépendant pour répondre au manque de transports en commun dans sa campagne en Dordogne. Valorisant les relations humaines et les petits services rendus, il est rapidement devenu indispensable pour ses clients.
Au volant de son taxi, Clément arbore toujours un grand sourire. Il ne le cache pas, sa nouvelle activité professionnelle le passionne : "J’exerce le plus beau métier du monde dans la plus belle des régions. C’est fabuleux ! ".
En mai 2024, cet ancien plombier chauffagiste créé son entreprise "Idéo Taxi" et propose aux habitants du Périgord de les emmener où ils le souhaitent. Le jeune conducteur a déjà parcouru près de 140 000 km dans le département.
Une vraie demande
Si Clément, qui habite à Sarrazac, une commune de 350 habitants, a décidé de développer son activité, c’est à cause d'un constat : la Dordogne est l’un des départements les moins desservis par les transports en commun.
"Il y a beaucoup d’entreprises qui font de leur mieux, mais sur mon secteur, il y a des problèmes de mobilité. L’offre ne répond pas à la demande", déplore Clément Chébeau.
Andrée Chauvin, qui profite régulièrement des services de Clément, le confirme : "on n’a pas de bus, ni de navette". D'où l'intérêt, pour elle, de ce taxi rural Les enfants ne sont pas toujours disponibles, donc ça me simplifie la vie !".
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Plus qu’un taxi, une écoute et une aide précieuse
En plus de répondre à un vrai besoin, Clément met les relations humaines au cœur de son travail. "Il y a vraiment un service d’accompagnement, détaille le professionnel. Le lien avec les clients, c'est primordial. Il faut une réelle capacité d’adaptation et une neutralité."
On rencontre des personnes stressées, pressées ou qui ont tout le temps et comptent le prendre.
Clément ChébeauChauffeur de taxi
"C’est formidable ! Il peut porter mes courses, les mettre dans le coffre et les emmener chez moi. C’est un peu de l’aide à la personne et c’est très important ", abonde Andrée Chauvin.
Parfois, le jeune conducteur de taxi passe boire le café chez ses clients. Clément a décidé de travailler autrement avec une éthique qui lui est propre. Par exemple, il ne fait pas payer le trajet d’approche, celui qui l’emmène jusqu’à ses passagers. Seul bémol, il n’est pas agréé pour faire du transport médical.