Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis en Aquitaine pour protester contre la réforme des retraites. Les syndicats annoncent 30 000 manifestants à Bordeaux, 1 400 à Périgueux et 10 000 à Pau.
Ils sont encore déterminés. A Bordeaux, le cortège s'est élancé, mardi 6 juin, depuis la place de la Bourse. Pour la 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ils sont plusieurs milliers à s'être rassemblés, 30 000 selon l'intersyndicale.
C'est dans une ambiance festive et aux sons des tambours que les manifestants défilent dans les rues bordelaises.
A Périgueux, ils étaient 1 300 selon la police, 1 400 selon les syndicats, au départ du Palais de justice pour protester contre cette réforme "qui ne passe pas". Malgré la publication des premiers décrets d'application de la loi, certains espèrent encore obtenir son retrait.
"49-3 ou pas, qu'ils le veuillent ou non, cette réforme, jamais les travailleurs ne l'accepteront", veut croire Pierre Courreges Clercq, secrétaire général de Force Ouvrière en Dordogne. Le syndicaliste se dit également "très inquiet par rapport à cette colère qui monte, et qui un jour ou l'autre sortira".
"La population est contre, on ne peut pas gouverner contre la volonté de son peuple."
Pierre Courreges Clercq, secrétaire général FOFrance 3 Périgords
Entre 4 400 et 10 000 manifestants à Pau
Dans les rues de Pau, la mobilisation était forte ce mardi, avec 4 400 personnes selon les chiffres de la police, et 10 000 d'après les syndicats. Parmi eux, Muriel, infimière au centre hospitalier des Pyrénées. Elle a décidé de battre le pavé "malgré les décisions imposées et les choix pas très démocratiques".
"Je veux montrer qu'on a encore la liberté de s'exprimer, qu'on est impuissants, mais pas résignés."
Muriel, infirmièreà France 3 Aquitaine
Après plus de vingt-cinq ans de carrière dans la fonction publique hospitalière, elle ne se voit pas continuer jusqu'à 64 ans. "Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles, je sais pas comment on finira, malgré toute la bonne volonté, ça parait inimaginable", poursuit-elle.