Difficile de faire un choix lorsqu'on possède une double culture. Fils de rugbyman, rugbyman et père de rugbyman, Hugo Rongiéras est aussi petit-fils d'agriculteurs. Après le ballon ovale il est passé à l'œuf : il élève désormais des poulets pour son plus grand bonheur.
Tout plaquer, c'est sans doute plus facile pour un rugbyman. Ou à la rigueur pour un bijoutier. N'empêche, Hugo Rongiéras a quand même eu du courage pour foncer et franchir la ligne. Depuis 9 mois, il réalise un projet qu'il couvait depuis trois ans : élever des poulets.
Bêtes à plume
Un joli petit élevage de 450 crêtes bio qu'il bichonne en pleine nature sur les hauteurs d'Agonac, à quelques kilomètres de Périgueux. Et dans quelques temps, 300 poussins viendront remplumer ces troupes caquetantes, du grain à moudre en perspective.
Pourtant jusqu'alors, Hugo était plus habitué aux pelouses qu'aux prairies. Lorsqu'on lui parlait de poules, l'ancien rugbyman / éducateur sportif pensait davantage à des équipes poilues qu'à des gallinacées plumeuses.
Entre prairies et pelouses
Toujours aussi attaché au rugby, une affaire de famille, la génétique l'appelait aussi dans les champs. Si le papa était rugbyman*, les grand-parents étaient agriculteurs. Et il y avait toujours cette ferme familiale qui lui tendait les bras. Arrivé à ce stade, pas question de se cramponner becs et ongles au ballon ovale.
Après un passage par la Chambre d'Agriculture, il s'élance pour de bon et dans le bio. Une percée vite ralentie par la grippe aviaire, alors qu'il vient juste de prendre son essor. Peu importe, il franchit l'obstacle et reprend sa trajectoire. Bien lui en a pris, son premier essai est réussi.
* Le principal stade de Périgueux porte le nom de son père, le rugbyman Francis Rongiéras décédé sur le terrain du Club olympique Périgueux-Ouest en à 33 ans