Les sonnailles du village de Saint-Aquilin en Dordogne réveillent l'esprit de Noël

Le village de Saint-Aquilin en Dordogne a bien compris l'esprit de Noël. Depuis vendredi 13 décembre et jusqu'au 24, les cloches de l'église rassemblent croyants et non-croyants. 

Les sonnailles de Saint-Aquilin est un événement probablement unique en France. Le petit village de Dordogne de 500 habitants propose chaque soir de tirer les trois cloches de l'église. Marie, Charlotte et Saint-Eutrope sont les trois vieilles dames qui sonnent sans discontinuer, de 20 h à 20 h 15. 
 

Tradition ancestrale


Et de mémoire d'homme, les Aquilinois ont toujours marqué cette tradition. Même pendant la guerre. Quant à l'origine des sonnailles, elle a été oubliée avec le temps. 

"C'est une tradition monastique. Chaque soir lors du magnificat, les moines tirent la cloche. Mais ici, personne ne sait vraiment depuis quand les sonnailles existent", tente d'expliquer le curé de la paroisse, Jean-Marie Hervoët. 

Chaque soir, ils sont une cinquantaine, plus nombreux le week-end, croyants ou non-croyants, habitants du village ou non à vouloir sonner les cloches. Si certains sont devenus des habitués, d'autres sont là pour la première fois. 

"Nous avons amené le beau-frère cette année. Il est fort comme un âne", lance joyeusement un participant. 
 
 

Force et appui


De la force, il en faut pour soulever Marie et sa tonne, la plus grosse des cloches de l'église. Chacune a été rénovée en 2010, grâce à l'association des amis de Saint-Aquilin qui a collecté des dons pour réparer les deux cloches cassées. Aujourd'hui, l'association s'occupe du mobilier de l'église.

Et s'il faut de la force dans les bras pour tirer le cordeau, il en faut aussi dans les appuis, pour ne pas s'envoler à la remontée. Enfants, adolescents et adultes, tous essayent d'incarner Quasimodo, le sonneur de cloches mythique. 

Les petits villages, c'est cent fois mieux que les grandes villes, glisse un visiteur, hilare. Ici, on s'y amuse beaucoup plus.


Pas de religieux ici


Sitôt le quart d'heure musical terminé, l'heure n'est pas aux adieux. Des conférences, concerts ou encore visites de l'église s'alternent chaque soir, pour prolonger le plaisir. Et si l'édifice est religieux, les thèmes ne le sont pas toujours, pour toucher le public le plus large possible.

Mardi soir, la chorale chantait en anglais, allemand, et même hollandais, pour représenter les différentes origines qui composent la population locale. Le 17 décembre, c'était une conférence animée par un pédopsychiatre sur l'éveil des touts-petits. Grâce aux sons des cloches de Saint-Aquilin peut-être.
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