On peut souhaiter un retour aux méthodes traditionnelles sans pour autant bouder la technologie. Les vignerons de Monbazillac sont en train de tester un robot "enjambeur". Objectif, en finir avec les produits chimiques
Epamprage et désherbage sont les deux jambes sur lesquelles Ted s'appuie pour venir en aide aux vignerons.
Depuis plusieurs années déjà, les vignerons de la cave de Monbazillac tendent vers toujours plus de bio. Ou du moins vers des pratiques plus vertueuses et moins chimiques pour le traitement de leurs parcelles.
Un nouveau pas est en train d'être franchi, et il sera technologique. Un projet expérimental est lancé sur deux années pour tester et adapter un robot capable d'effectuer manuellement, ou plutôt mécaniquement des tâches nécessitant jusqu'alors des produits chimiques.
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Avec l'aide des lycéens et enseignant du Lycée Hélène Duc de Bergerac, ils mettent au point Ted, une sorte de super-tracteur autonome désherbeur auquel pourra se joindre une épampreuse (l'épamprage consistant à supprimer les pampres ou gourmands qui affaiblissent les ceps).
Les lycéens doivent maintenant imaginer les ustensiles dont Ted pourra être doté pour améliorer son travail. Le projet est donc hautement pédagogique.
Une quinzaine de Ted sont actuellement en test à travers toute la France. Coût de l'opération à Monbazillac, 90 000 €uros pour le robot acheté par la coopérative avec une aide de la région à hauteur de moitié.
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L'expérimentation suivie de près par la Chambre d'Agriculture chargée de mesurer l'impact financier, le tassement des sols, et le gain de main-d'oeuvre.
Parallèlement des vignerons-techniciens sont formés à la maîtrise de l'engin.
Si les résultats sont concluants, ils devraient profiter à l'ensemble de la filière des vins de Bergerac et Duras car il s'inscrit dans le programme du Laboratoire d'Innovation Territorial de l'IVBD et en partenariat avec le projet VITIREV pour une viticulture respectueuse de l'environnement de la Région Nouvelle Aquitaine.