Après avoir reçu une première dose de vaccin, Joëlle Huth, médecin exerçant en Dordogne a contracté la Covid-19. L'occasion pour cette chirurgienne de rappeler l'importance de maintenir la vigilance et les gestes barrières entre les deux injections.
Il y a dix jours, Joëlle Huth recevait sa première dose de vaccin contre la Covid-19. Chirurgienne ORL, exerçant à la clinique du Parc de Périgueux , elle fait partie des professionnels de santé prioritaires dans l'accès à la vaccination.
Plus d'odorat
Pourtant, quelques jours après cette injection, alors qu'elle se trouve dans sa salle de bain, Joëlle Huth s'étonne de ne plus sentir l'odeur de son gel douche, ni de son parfum. Le verdict ne tarde pas à tomber : elle est testée positif à la Covid-19. "J'avais un peu de fatigue, très peu de toux, une petite rhinite…vraiment très peu de symptômes", assure-t-elle.
Maintenir les gestes barrières
La médecin, consciente des risques inhérents à sa profession, avait pourtant maintenu une application très strictes des gestes barrières après cette première injection . "Cette injection n'est pas une armure, ce n'est pas le graal, ce n'est qu'un bouclier. Cela n'empêche en rien les gestes barrières. Ce sont eux, associés à la vaccination, qui vont nous sortir de là", rappelle la médecin.
Quand l'Etat nous dit avoir vacciné un million de personnes, c'est faux. Ce sont des personnes qui ont reçu juste une première dose. Ce n'est qu'au bout de deux doses, que le corps peut fabriquer suffisamment d'anticorps pour se protéger.
La chirurgienne n'est pas la seule dans ce cas. " Je sais qu'à l'hôpital, le médecin du travail a signalé trois cas comme le mien". Elle-même a déclaré en ligne sa contamination post injection sur le site du ministère de la Santé.
"C'est un message de pharmaco vigilance, afin que ce soit relayé plus haut, et que les experts qui sont en charge des analyses des donnés nous disent si mon cas est anecdotique ou si ça s'est renouvelé ailleurs.
Cela permettra de donner des informations aux médecins qui vont injecter ou à la population. Peut-être que nous sommes fragilisés entre ces deux vaccinations et qu'il faut redoubler de vigilance".
Le vaccin, "un gage de sérénité"
Aucun message anti vaccin dans sa démarche. Elle-même souffre d'allergies et n'a jamais hésité à se faire vacciner. "C'est le seul moyen de casser les chaînes de transmission, de pouvoir vivre peut-être en 2022 un peu plus tranquillement qu'actuellement. C'est aussi un gage de sérénité pour soi et en famille", avance-t-elle.
Selon les statistiques avancées par le laboratoire Pfizer, le taux d'efficacité de son vaccin est de 52% après une première injection, et s'élève à 95% après administration de la seconde dose. Actuellement, 130 000 personnes ont reçu une primo injection en Nouvelle-Aquitaine.
Voir le reportage de France 3 Périgords