Election du président de la région Nouvelle-Aquitaine : le socialiste Alain Rousset reconduit sans surprise

Aucun suspens, Alain Rousset entame un nouveau mandat à la tête de la région Nouvelle-Aquitaine. Dans l'assemblée, il peut s'appuyer sur sa forte majorité de 101 sièges. Il est élu avec 109 voix ce vendredi 2 juillet.

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Deux candidats pour un fauteuil. Le socialiste élu en Gironde Alain Rousset, et la trentenaire girondine Edwige Diaz pour le rassemblement National. Sa liste est arrivée en deuxième position dimanche 27 juin. Le RN a 26 sièges. 

Mais avec 101 sièges, le président socialiste est largement plébiscité par l'Assemblée et applaudi par ses coéquipiers à l'issue du vote qui lui donne 109 voix, soit huit de plus que le nombre d'élus de sa liste.

Alain Rousset entame, à la tête de la grande région, un second et dernier mandat :

Si je voulais plaisanter, je vous dirais 'On ne sait jamais !' Vous savez, si un président, en début de mandat annonce qu'il ne se représentera pas, il perd un peu d'autorité, mais effectivement, c'est le sens de l'histoire.

Alain Rousset - Président de la région Nouvelle-Aquitaine -


"Il y a une émotion de ma part que j'ai l'habitude de ne pas montrer. C'est une grande fierté avec un score réalisé assez extraordinaire, mais aussi beaucoup d'humilité et de modestie parce que l'abstention… Il faut qu'on y réfléchisse : comment attirer nos concitoyens, comment les inviter à militer dans les associations, les syndicats, les partis politiques, parce qu'à l'heure actuelle, ils ne savent pas vers quelle lumière aller. On va essayer de participer à cette réflexion."

A la tribune, lors de son discours de nouveau président, Alain Rousset appelle à nouveau à ce qui lui est cher : la décentralisation et la "désinfantilisation des territoires". Louant au passage les langues régionales, celles qui font débat à l'Assemblée nationale ces derniers temps. Inquiet aussi pour la France " Elle risque de manquer d'innovation et de courage". Il appelle donc les responsables politiques nationaux à s'intéresser aux réalisations et gouvernances au sein des régions. 

Et durant ces sept ans, une durée exceptionnelle, il veut gouverner sans "aucun dogme", souhaitant s'adresser à la majorité, la sienne, mais aussi à toute l'Assemblée. 



Alors qu'il repart pour un cinquième mandat en tant que patron de région, autant dire un record de longévité à cette fonction, quelle empreinte souhaite-t-il laisser ? "L'empreinte sera celle que j'ai bâtie depuis 20 ans par la co-construction avec les acteurs économiques, les usagers des transports, les acteurs de la formation. Par solidarité à l'égard de ceux et celles qui souffrent et je pense notamment aux jeunes et aux chômeurs longue durée. Il faut aussi penser à l'Europe, à ce qu'elle nous apporte pour financer nos projets."
 

Le RN en principal opposant

Pour suivre la feuille de route dès six prochaines années, la majorité politique régionale n'a pas d'inquiétude à se faire, contrairement à d'autres régions en France.
Avec 26 sièges, le rassemblement national devient donc la deuxième force politique de l'Assemblée régionale. Soit sept de plus qu'avant. Ce vendredi, 2 voix issues d'autres formations se sont portées sur sa candidature. Deux élus anonymes qu'Edwige Diaz a remercié chaleureusement lors de sa prise de parole. 


Edwige Diaz, à la tête de l'équipe, se sent donc légitime pour piloter la commission des finances, une place importante pour la collectivité.  J'ai le plaisir de revenir dans cette assemblée à la différence près que nous serons désormais le premier groupe d'opposition, et c'est la première fois pour le Rassemblement National en Nouvelle-Aquitaine."

J'entends mener une opposition respectueuse des principes républicains sur lesquels Alain Rousset semble s'asseoir puisqu'il a déclaré que, contrairement à l'usage républicain, il ne me confiera pas la présidence de la commission des finances. Nous resterons sur notre ligne pour continuer à défendre les dossiers et les valeurs qui nous sont chers : la préférence nationale, la lutte contre l'immigration, le renforcement de la sécurité.

Edwige Diaz - Présidente du groupe Rassemblement National -

Lors du vote pour désigner le président, 46 bulletins ont été déclarés blancs ou nuls issus des autres formations.  

Dans l'opposition, il y a les écologistes. Sur sa route, il les trouvera si d'aventure des projets ne vont pas dans le sens de leurs valeurs. Mais avec 19 sièges et donc pas d'alliance avec Alain Rousset, cette force d'opposition reste symbolique. Lors de la prise de parole, Nicolas Thierry leur président de groupe, fait part de son inquiétude au début de ce nouveau mandat quant aux réalisations passées et à venir en faveur de l'écologie. "Nous avons fait le choix de la clarification politique. Nous ne sommes pas d'accords avec Alain Rousset sur la politique des transports, sur l'intensité de la réponse qu'apporte Alain Rousset sur la transition agricole, sur la gestion de l'eau, l'aménagement du territoire. Nous avons donc fait ce choix de l'opposition."

Le budget, nous voterons contre. Toutes les autres politiques, nous les soutiendrons à conditions qu'elles soient à la hauteur des enjeux. Nous ne soutiendrons pas la politique des petits pas. Alain Rousset a nommé le même vice-président à l'agriculture que lors de la précédente mandature (Jean-Pierre Raynaud, NDLR), et je suis inquiet car cette continuité sera désastreuse pour la région.

Nicolas Thierry - Président du groupe EELV -

La droite régionale part sur des bases plus faibles que dans l'ancienne assemblée. De deuxième parti d'opposition, il devient troisième en perdant six sièges. Le président de leur groupe, le haut-viennois Guillaume Guérin, donne sa vision de la collaboration avec la présidence de la région et le groupe très majoritaire. 

Notre rôle d'opposition dépendra des orientations politiques que prendra le président Rousset. Il est débarrassé des écologistes dans cet exécutif donc cela va sans doute changer la donne sur les grands dossiers et notamment sur l'aménagement du territoire et le développement économique. Si ça va dans le sens de tous les territoires de la Nouvelle-Aquitaine, nous accompagnerons de manière constructive la politique de l'exécutif régional. Si, en revanche, ça ne va pas dans le bon sens, on saura le dire.

Guillaume Guérin, président du groupe Les Républicains -

La majorité présidentielle (LREM et Modem) n'avait pas sa tête de liste au sein de l'Assemblée ce vendredi matin. La ministre Geneviève Darrieussecq, absente, est ce vendredi matin à Verdun, auprès du Premier ministre. Une absence qui a été brièvement sifflée dans l'assemblée lorsque Pascale Requenna, landaise maire d'Hagetmau, a pris la parole pour ce groupe arrivé en dernière position dimanche soir. Elle a fait part de sa bienveillance au sein de l'assemblée. 

 

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