Des élèves du Lycée Gaston Roussillat de St Vaury ont lancé une pétition pour qu’une de leurs camarades albanaises ne soit pas expulsée dans son pays. Deux de ses frères et sœurs sont très handicapés.
Ambrikela Gjoni est arrivée en France avec ses parents en 2013. Très rapidement elle a appris le français et a réussi à intégrer un lycée professionnel à Saint Vaury (23).
Fin décembre, ses parents ont reçu une obligation de quitter le territoire français. Ils ont 30 jours pour retourner en Albanie. Ils ont cependant déposé un recours suspensif devant le tribunal administratif de Limoges. Celui-ci sera examiné le 27 février prochain. La décision sera rendue à la mi-mars.
C’est pourquoi certains des camarades d’Ambrikela ont décidé de se mobiliser pour qu’elle reste en France à travers cette pétition. Selon Maître Blandine Marty, avocate de la famille Gjoni,
L’obligation de quitter le territoire ne concerne pas les mineurs, mais de fait, les enfants suivront leurs parents.
2 enfants handicapés
Ambrikela Gjoni a 16 ans. L’une de ses sœurs est scolarisée au collège Marcel Pagnol à Limoges. Elle s'appelle Anisa. Selon Ambrikela que nos confrères de France bleu Creuse ont pu rencontrer,Elle aussi aimerait continuer ses études et la vie qu’elle a.
La fratrie comporte aussi deux autres enfants en situation de handicap, pris en charge dans des instituts spécialisés pour « des problèmes d’épilepsie ou de retards mentaux dus à des naissances prématurées » selon maître Blandine Marty.
Un collège de médecins de l’office central de l’immigration et de l’intégration (OFII) aurait « examiné sur papier le dossier des enfants handicapés, sans les rencontrer », et auraient décidé qu’ils pouvaient être suivis en Albanie.
L’avocate ajoute que
Jusqu’en Mars 2016, les évaluations médicales dépendaient du ministère de la santé. On constate que depuis cette date et le transfert de cette compétence à l’OFII, qui dépend du ministère de l’intérieur, le nombre d’avis médicaux favorables est en chute libre.
La situation des parents
La famille Gjoni serait arrivée en France après avoir été menacée par des malfrats albanais. Le père est en effet policiers et aurait eu peur de subir des représailles après une arrestation.Toute la famille espère désormais que la justice entende sa demande le 27 février prochain.