Le maire de Bordeaux, Alain Juppé (Les Républicains), a affirmé qu'il fallait "marcher vers l'identité heureuse", hier mardi, à l'université de Paris II Panthéon-Assas, dans un amphithéâtre de 1.700 places, toutes occupées. Il a plaisanté sur le soutien de Paul Bismuth aux primaires.
"L'identité heureuse", un concept qu'il évoque régulièrement, n'est "pas un constat" de sa part. "Je ne suis pas déconnecté de la réalité", a affirmé M. Juppé,
"je ne néglige pas le trouble identitaire" et "l'inquiétude de ceux qui se demandent quelle France nous allons laisser à nos enfants".
Cette question se "focalise sur la place de la religion musulmane (...) Il ne faut pas être prisonnier de fantasmes. Il y a une lecture du Coran parfaitement compatible" avec les valeurs de la République, "comme l'égalité homme/femme" ou
"le partage entre l'ordre spirituel et l'ordre temporel", a soutenu l'ancien Premier ministre.
"Mon objectif est de cheminer vers une société heureuse"
Pour gagner la présidentielle de 2017, "il faut réussir la primaire de la droite et du centre", en novembre, il faut qu'elle soit "transparente et incontestable", a également affirmé le maire de Bordeaux.
Pour la primaire, Alain Juppé ne fait pas "exclusivement" confiance à "M.Bismuth", le nom qu'avait emprunté Nicolas Sarkozy, ex-chef de l'Etat, dans des conversations téléphoniques avec son avocat, écoutées par la justice, M. Juppé
a lancé :
"S'il y a 500.000 votants (à la primaire), Monsieur Bismuth a toutes ses chances, s'il y en a 3 millions, c'est moi".
la plaisanterie du maire de Bordeaux ne fera pas forcément rire le camp Sarkozy.
#JuppeAssas "Pour répondre à cette question", @AlainJuppe ne fait "pas exclusivement (confiance) à M. Bismuth"... pic.twitter.com/RvmFpmtmqB
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 23 Février 2016
A un étudiant qui lui assurait que les jeunes Français voulaient quitter la France parce qu'ils en avaient assez des politiques qui ont de "vieux logiciels, périmés, comme le vôtre", M. Juppé, visiblement piqué au vif, a répliqué :
"êtes-vous en politique?". Alors, "engagez-vous!", a-t-il lancé, après la réponse négative de l'étudiant.
Enfin, le candidat pour 2017 a voulu lancer "un message de confiance" à son jeune public. "Je ne crois pas au déclin de la France", a-t-il affirmé.
Selon un sondage Ifop-Fiducial publié hier mardi, M. Juppé, tout comme M. Sarkozy, battrait François Hollande au premier tour de la présidentielle et se retrouverait l'un ou l'autre face à Marine Le Pen, présidente du Front national.