Huit ans après les attentats du 13 novembre, Arès rend hommage à Alban Denuit, victime du Bataclan

Ce dimanche, la municipalité d'Arès a rendu hommage à Alban Denuit, assassiné lors des attentats du 13 novembre 2015. Une stèle à son effigie a été dévoilée au square des grands principes républicains. Une centaine de personnes ont honoré la mémoire de l'artiste plasticien originaire de Marmande.

Je t’admirais. Tu étais toujours décontracté, un peu détaché, mais tellement travailleur et appliqué”. Derrière le pupitre, Ida Bordin retient ses larmes. La mère d'Alban Denuit garde le souvenir d'un fils plein d'égards et d'attention. "Tu savais me réconforter dans les moments de désarroi", poursuit-elle la voix tremblante, devant une assemblée silencieuse.

En ce dimanche matin, une centaine de personnes ont fait le déplacement jusqu’au Square des grands principes républicains d'Arès. Malgré la pluie. Malgré le vent. "C'était comme un frère pour moi", décrit Vincent Péchaud, auteur d'un film sur l'œuvre artistique de son meilleur ami, assassiné le soir des attentats du 13 novembre 2015. "C’est un traumatisme de perdre quelqu'un d'aussi cher dans ces circonstances-là. Le devoir de mémoire est très important".

Un symbole de "tolérance et d'humanisme"

Pour ne jamais l'oublier, la municipalité a décidé d'honorer ce natif du Lot-et-Garonne, diplômé des Beaux-Arts de Paris et enseignant à l'Université Bordeaux Montaigne. Une stèle à son effigie a été dévoilée aux proches, anonymes et élus présents.

Son visage et son nom figurent désormais aux côtés d'Arnaud Beltrame et de Samuel Paty, eux aussi victimes du terrorisme. Des symboles de "tolérance et d'humanisme" face à la "haine qui gangrène notre société", estime Xavier Denay, maire sans étiquette d'Arès.

C'était une évidence. Alban Denuit était la seule victime girondine du Bataclan. Il portait les valeurs de la culture. Ce sont elles qui permettent de s’ouvrir aux autres et qui font que la France rayonne à l’international.

Xavier Denay

maire d'Arès (Sans Etiquette)

"Ma peine, je la garde un pour moi, à la maison. Je suis un peu repliée sur moi-même", confie la mère d'Alban. Jusqu'ici, elle n'a participé à aucune cérémonie d'hommage à Paris, par peur d'un trop-plein émotionnel. Des échanges avec la municipalité d'Arès l'ont convaincue de venir cette fois-ci. "C’est très réconfortant de savoir que des gens pensent à Alban", ajoute-t-elle.

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Ceux qui l'ont connu partagent le même espoir : perpétuer sa mémoire et son héritage artistique. Cette stèle y participera certainement, veut croire Vincent Péchaud. "Des gens verront son nom et grâce à ça, ils iront peut-être consulter son travail".

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