Plus de 4.500 consommateurs ont été victimes de "démarchages agressifs". Des perquisitions et saisies dans plusieurs sociétés de téléphonie de Bordeaux et sa périphérie ont été effectuées par les gendarmes dans le cadre d'une vaste enquête sur des escroqueries à l'abonnement téléphonique.
Les 4.500 consommateurs victimes étaient "très majoritairement des consommateurs âgés ou ne disposant pas d'accès à internet", précise la région de gendarmerie d'Aquitaine dans un communiqué.
Depuis 2012, de très nombreux consommateurs ont déposé plainte après avoir reçu des appels téléphoniques d'opérateurs de téléphonie fixe alternatifs, entretenant souvent la confusion avec l'opérateur historique et faisant miroiter à leurs victimes une réduction de leur facture.
Après ces démarchages très insistants, les victimes constataient notamment "l'utilisation illicite de leurs coordonnées bancaires, des allégations mensongères sur les tarifs appliqués, des prélèvements réalisés directement sur leurs comptes bancaires ainsi que l'interruption des services de téléphonie de leur précédent opérateur", selon le communiqué.
Devant la recrudescence des plaintes visant pas moins de 22 sociétés établies à Bordeaux ou dans sa périphérie, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP, ex-direction de la consommation et de la
répression des fraudes) a transmis au Parquet de Bordeaux plusieurs procédures. Celles-ci ont abouti à l'ouverture d'une information judiciaire par la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS, spécifiquement dédiée à la lutte contre le crime organisé).
C'est dans ce cadre que les gendarmes de la section de recherches (SR) de Bordeaux-Bouliac ont mené début septembre, plusieurs jours durant, des perquisitions dans les établissements en cause et au domicile des gérants.
Les documents saisis, notamment les données informatiques, vont être analysés par les enquêteurs pour tenter de démêler l'écheveau de ces arnaques, qui pourraient s'étendre bien au-delà du seul Sud-Ouest.