Une quinzaine d’établissements scolaires aquitains est visée depuis mercredi soir par des alertes à la bombe. Certains lycées ont suspendu les cours ce jeudi 23 novembre. Les alertes, lancées dès hier soir, concernent des établissements de Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques.
En Gironde, 13 établissements garderont porte close ce jeudi 23 novembre. Ils ont reçu, dans la soirée, des courriels “malveillants”. Ces alertes à la bombe concernent le lycée Jean Monnet de Blanquefort, celui de Montesquieu à Bordeaux, le lycée Nord bassin Simone Veil à Andernos, le lycée des Graves à Gradignan, le lycée Odilon Redon à Pauillac, celui de Sud Médoc au Taillan, le lycée Reclus à Sainte-Foy-la-Grande, le lycée Brémontier à Bordeaux ,et Flora Tristant à Camblanes.
"Pour le lycée Odilon Redon, l'ensemble de l'internat a été évacué. Les élèves ont pu attendre à la mairie que les parents puissent venir les récupérer. Ils ont tous rejoint leur domicile. Les personnels de l'établissement résidant sur site ont été relogés par la Mairie. Le lycée restera fermé jusqu'à l'accord d'ouverture des démineurs de la Gendarmerie Nationale", indiquait hier soir Florent Fatin, le maire de Pauillac.
Quatre établissements privés sont aussi visés : Sainte-Marie-la Bastide à Bordeaux, Saint-Genès à Bordeaux, Saint-Jean de Pauillac et Albert Legrand à Bordeaux.
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Alertes à la bombe en série en Gironde
Interviennent dans ce reportage : Natalie Gaüzère , Proviseure du Lycée Nord Bassin Simone Veil à Andernos-Les-Bains / Chef d'escadron Sophie Bertrand Commandante de la Compagnie de Gendarmerie d'Arcachon, Gironde
Equipe Marie Neuville - Delphine Roussel-Sax - Olivier Pallas
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©France 3 Aquitaine
Deux internats évacués, un collège fermé
Ces alertes à la bombe ne se cantonnent cependant pas à la Gironde, dès hier, le lycée Saint-Ambroise-Croizat à Tarnos dans les Landes a été évacué dans la soirée. Dans l’internat, 66 élèves et trois personnels ont été pris en charge par les militaires à la salle Maurice Thorez.
Selon les premiers éléments de la préfecture des Landes, aucun élément suspect n’aurait été identifié par les forces de l’ordre. Les élèves ont pu regagner leur dortoir quelques heures plus tard. "Comment dire que récupérer sa fille en pleine nuit à l’internat pour une alerte à la bombe...Une réalité du monde d’aujourd’hui qui enlève l’insouciance de nos enfants et par la même occasion à nous aussi, parents, dans le simple fait de les envoyer à l’école. C’est aberrant qu’ils doivent vivre cela", confie une mère de famille sur Facebook.
Une autre menace, dans les Landes, a été identifiée au lycée Saint-Jacques de Dax. L'établissement qui en a pris connaissance en début de matinée a suspendu ses cours, le temps de l'opération des démineurs. Selon la préfecture, il s'agirait une nouvelle fois d'une fausse alerte.
Même scénario en Lot-et-Garonne, au lycée Georges Sand. Dans cet établissement aussi, la menace est arrivée dans un mail. Le lycée a été évacué vers 21 h. Situé en ville, un périmètre de 100 m a également été mis en place, les riverains ont été contraints de se confiner chez eux. "Ce jeudi matin, le collège Henri de Navarre restera lui aussi fermé toute la journée suite à une alerte à la bombe survenue tard dans la soirée", indique Thierry Bozelli, conseiller municipal de Nérac.
Les Pyrénées-atlantiques ne sont pas non plus épargnés. Le lycée Louis de Foix à Bayonne a aussi été visé par une menace cette nuit.
Après une série fin octobre d’alerte à la bombe, en majorité dans des aéroports, le phénomène semble enfler de nouveau. Les préfectures rappellent la peine encourue pour “divulguer de fausses informations dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes”. Elle peut aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000€ d’amende.