Après avoir quitté le gouvernement, l’ancien ministre délégué aux comptes publics entend pleinement se consacrer à son deuxième mandat de député "Ensemble pour la République" de la première circonscription de la Gironde. Avant de se plonger dans la campagne municipale de 2026 où le Bordelais entend proposer une alternance au maire sortant écologiste.
Il aurait pu être aigri, amer d’avoir quitté son poste au milieu du gué. Ministre des comptes publics durant quelques mois, de juillet 2023 au mois de septembre dernier, Thomas Cazenave a travaillé sur un plan d’économies d’un pays très endetté: "Je n’ai pas d’amertume, car il ne s’agit pas un remaniement, mais d’un nouveau chapitre politique. Et je ne fais pas partie de ceux qui s’accrochent au pouvoir ».
Mais Thomas Cazenave reste un observateur attentif de la vie politique nationale. Et pas simplement parce qu’il a pu se sentir concerné par le déficit du pays pour avoir été en charge de ses comptes publics. "On avait fait le choix de protéger les Français, donc on a beaucoup dépensé. (...) On réduira le déficit par les économies, c’est le sens des travaux que j’ai menés jusqu’au dernier jour".
J’avais déjà constaté une situation très difficile des finances publiques.
Thomas CazenaveDimanche en politique Aquitaine
Les premiers pas du gouvernement Barnier ? « Je suis un député libre. Il n’y a pas de chèque en blanc. On jugera sur pièces en fonction des actes et des décisions qui seront prises ».
La tentation de Bordeaux
Un œil à l’Assemblée Nationale, un autre à Bordeaux. À un an et demi des élections municipales, le candidat battu par Pierre Hurmic en 2020 travaille à sa succession. Il ne dira pas (encore ?) qu’il entend mener une liste d’union du bloc central avec les Républicains, les discussions commencent, mais il étrille le bilan du maire écologiste. "Sur le plan de la sécurité, de la propreté, des services publics, etc. Je vois arriver un déclin après quatre ans".
On doit préparer l’alternance en effectuant le rassemblement le plus large possible.
Thomas CazenaveDimanche en politique Aquitaine
Alors tête de liste ou non en mars 2026? Pas de réponse précise mais une idée fixe : « Bien sûr que j’ai la tentation de Bordeaux ».
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