Après la violente agression d'un policier en civil à Bordeaux, l’agresseur présumé sera jugé en comparution immédiate

Alors qu’il n’était pas en service, un gardien de la paix de 49 ans s’est fait violemment agresser à Bordeaux, cours de la Martinique, samedi 30 avril, sous les yeux de sa famille. L'agresseur présumé doit être jugé en comparution immédiate, mardi 3 mai, pour violences à l'encontre de personne dépositaire de l'autorité publique.

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Quelques jours après la violente agression d'un policier en civil survenue à Bordeaux, un homme de 32 ans doit être déféré et jugé en comparution immédiate, mardi 3 mai, pour violences à l'encontre de personne dépositaire de l'autorité publique, selon le parquet de Bordeaux.

Une bouteille en verre sur la tête

Les faits se sont déroulés samedi 30 avril, en début d’après-midi. Le fonctionnaire en civil sortait d'un restaurant avec sa conjointe et leurs deux filles de 10 et 12 ans. Ils auraient éclaté de rire au cours d’une discussion. L'agresseur présumé a pensé que la famille se moquait de lui. Il se serait alors énervé. 

Pour calmer la situation, le fonctionnaire a présenté sa carte professionnelle. L'homme a alors "vu rouge", l'a "roué de coups à terre" et lui a "cassé une bouteille en verre sur la tête", selon une source policière citée par l'AFP. L'individu a pris la fuite après l'agression. Il a été interpellé deux heures plus tard à Lormont. 

Un témoin a filmé la scène depuis son appartement. La vidéo a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux ce week-end, provoquant l'émoi des internautes.

L'agresseur présumé reconnaît les violences

Lors de sa garde à vue, l’individu de 32 ans a reconnu les violences. Le parquet de Bordeaux annonce qu'il doit être déféré ce lundi 2 mai, en vue de sa comparution immédiate ce mardi, pour violences à l'encontre de personne dépositaire de l'autorité publique.

L’individu est également mis en cause sous les qualifications d'outrage et menace de violences envers une personne dépositaire de l'autorité publique, après avoir pris à partie verbalement un autre fonctionnaire de police pendant sa garde à vue.

L'homme compte des "condamnations anciennes", principalement pour délits routiers et outrages. Pour le parquet, cité par l'AFP, "il semble clair" que la qualité professionnelle de policier présentée par la victime a joué un rôle dans les violences subies.

Blessé à la mâchoire et au cuir chevelu

Le policier souffre de contusions multiples, après les coups de pied et de poing reçus, notamment à la mâchoire. Il a également une importante plaie au cuir chevelu, conséquence du jet de bouteille et qui a nécessité neuf points de suture. Il a reçu une ITT de sept jours.

Selon Eric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance police nationale, le policier, son épouse et ses filles sont “extrêmement choqués” de cette agression "parce qu’il est policier”.

Aujourd'hui en France, le métier de policier entraîne un déchaînement de violence. On dit stop à la haine anti-flic. Nous attendons une peine exemplaire.

Eric Marrocq, secrétaire régional du syndicat Alliance police nationale

“Il a voulu protéger sa famille en montrant sa carte de policier et c’est l’effet inverse qui s’est passé. L’individu a pété les plombs."

Plusieurs témoins ont été entendus, dont la conjointe du policier et leurs deux filles. Un passant, qui tentait de s'interposer durant l'agression, a été blessé par un éclat de verre à la cheville. Il a également été entendu et a déposé plainte.

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