Assises de Bordeaux : mère "fusionnelle", père "manipulateur", les témoins racontent la vie de famille de Caroline Oliveria Da Silva, accusée d'infanticide

Depuis lundi 10 octobre, Caroline Oliveira Da Silva comparaît devant les assises de la Gironde pour le meurtre de son fils Léo, âgé de quatre ans et demi. Ce mercredi, les témoins se sont succédés pour décrire la vie de famille de ce couple, installé à Mérignac au moment du drame.

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Que se passait-il dans le logement de Mérignac qu'occupaient Caroline Oliveira Da Silva et son compagnon ? La quadragénaire est jugée depuis ce lundi pour avoir intoxiqué mortellement son fils Léo, à l'aide de médicaments. L'enfant était âgé de 4 ans et demi.

Ce mercredi, la cour d'assises de la Gironde a tenté de de se plonger dans le quotidien du couple, qui s'est construit sur un mensonge : lorsque Caroline Oliveira Da Silva rencontre celui qui deviendra le père de Léo, ce dernier ne lui confie pas son véritable prénom. Il cache également à sa compagne qu'il est déjà marié, et père de trois enfants.

A la fois "présent" et "déstabilisant"

Le couple se sépare lorsque la femme découvre les mensonges, avant de se réconcilier et d'accueillir Léo, leur premier enfant ensemble.  A la barre, les témoins se sont succédé pour parler de ce petit garçon, décrit comme "difficile", nécessitant une prise en charge par une orthophoniste et une psychologue. Un institutrice est venue décrire un papa à la fois "présent" et "déstabilisant", qui "parlait beaucoup, beaucoup, et [nous] laissait peu la parole".
Une autre témoin rapporte quant à elle la sensation d'avoir été "manipulée" par le père de l'enfant. 

La mère est dépeinte comme étant plus en retrait, "très attentionnée", et "très fatiguée". "La dernière fois que je l'ai vue, elle semblait totalement épuisée", a confié l'enseignante du petit Léo. 
Le quotidien de la famille s'est ainsi dessiné devant la cour, qui cherche le moindre indice pouvant expliquer le passage à l'acte de cette mère, fusionnelle avec son enfant. Celle-ci avait tenté de se donner la mort en même temps que son enfant, mais a été sauvée, après trois jours de coma. 

 Le verdict doit être rendu jeudi 13 octobre. Caroline Oliveria Da Silva encourt la prison à perpétuité.

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