Quatre personnes ont été interpellées lundi, dont deux en Gironde, dans l'enquête sur l'attaque au hachoir perpétrée par un jeune Pakistanais fin septembre près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, selon une source judiciaire à l'AFP.
Quatre hommes ont été interpellés ce lundi 14 décembre en Gironde, à Caen et en région parisienne, dans l'enquête sur l'attaque au hachoir perpétrée par un jeune Pakistanais fin septembre près des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris.
Ils sont présentées à la justice antiterroriste, a appris ce vendredi 18 décembre l'AFP selon une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Deux interpellations en Gironde
Sur les quatre arrestations, deux ont été menées en Gironde, notamment celle du plus jeune, qui avait déja été interpellé en septembre lors de l'enquête de flagrance, en tant que connaissance de l'auteur de l'attaque au couteau.
Ce dernier a été mis en examen dès mercredi pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle et placé en détention provisoire. Les trois autres étaient vendredi en cours de présentation à un juge d'instruction en vue de leurs mises en examen.
L'assaillant avait-il des complices ?
Ces quatre hommes, âgés de 17 à 21 ans, tous d'origine pakistanaise, étaient en contact avec l'assaillant, a précisé une source proche du dossier. Ils sont soupçonnés d'avoir été informés de son projet et d'avoir pu l'inciter à passer à l'acte, selon une autre source proche de l'enquête.
"Ils partagent son idéologie et l'un d'entre eux a exprimé sa haine de la France quelques jours avant l'action", a précisé l'une des sources proches de l'enquête.
Le rappel des faits
Le 25 septembre, Zaheer Hassan Mahmoud, 25 ans, avait grièvement blessé au hachoir deux personnes devant les ex-locaux du journal satirique Charlie Hebdo.
Interpellé peu après, il avait déclaré aux enquêteurs avoir regardé avant l'attaque des "vidéos en provenance du Pakistan" concernant la republication début septembre par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet avant l'ouverture du procès ayant visé le journal en janvier 2015.
Certains proches avaient également confirmé que l'homme regardait des vidéos de Khadim Hussain Rizvi, le fondateur et dirigeant du parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan, dit TLP, un mouvement extrémiste pakistanais.
Mis en examen pour "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs" terroriste criminelle, Zaheer Hassan Mahmoud avait été placé en détention provisoire.