Le président des Républicains s'est expliqué ce mardi soir sur les propos enregistrés à son insu lors d'un cours diffusé devant des étudiants lyonnais et diffusés par TMC. Il a assuré assumer ses paroles, et notamment ses attaques contre la gestion de Bordeaux par le maire Alain Juppé.
"J'assume les propos qui ont été les miens, je n'ai pas de double langage", a assuré Laurent Wauquiez ce mardi soir au micro de la journaliste Ruth Elkrief sur BFM TV. Le président des Républicains répondait à la polémique lancée après la diffusion de ses propos tenus devant des étudiants lyonnais. "Ce que j'ai dit devant les étudiants, je le redis de la même manière" a-il déclaré.
Lors d'un cours donné à l'EM Lyon business school, Laurent Wauquiez s'en était pris à Nicolas Sarkozy, qu'il accusait "de contrôler les téléphones portables des ministres", aux "conneries" de Valérie Pécresse, aux députés En Marche .. et à Alain Juppé, le maire de Bordeaux."Alain Juppé a cramé la caisse"
"Alain Juppé, qui est une personnalité éminemment respectable, il a totalement cramé la caisse. (...)
Il a fait exploser les impôts, et il a fait exploser la dépense publique, et il a fait exploser l'endettement. Moi ma conviction c'est que quand vous faites ça vous n'avez plus aucune forme de crédit", avait-il notamment déclaré.
"La droite doit appliquer son discours dans les collectivités locales"
Interrogé sur ces propos précis, Laurent Wauquiez, en froid avec le maire de Bordeaux et ancien Premier ministre, (qui a par ailleurs déclaré qu'il ne paierait pas sa cotisation LR en 2018), a poursuivi sur sa lancée.
"Quand je vois effectivement l'augmentation des impôts et l'explosion de la dette, je me dis que pour que la droite retrouve sa respectabilité, elle doit s'astreindre à commencer et appliquer dans son discours dans les collectivités locales".
Le silence de Virginie Calmels
Le président des Républicains n'a pas donné suite en revanche à la question de Ruth Elkrief qui lui rappelait que la numéro 2 des Républicains, Virginie Calmels était justement la prmière adjointe d'Alain Juppé, en charge de l'économie à la mairie de Bordeaux.Cette dernière, restée silencieuse depuis le début de la polémique et refusant de répondre aux sollicitations des journalistes s'est fendue d'un simple tweet ce mardi .
« La parole est d’argent et le silence est d’or »
— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) 20 février 2018