Blocage des agriculteurs en colère : les tracteurs sont dans Bordeaux, fumier et pneus déversés devant la préfecture

Nouvelle étape dans la mobilisation des agriculteurs en Gironde. Après deux jours de blocage sur la rocade et le pont d’Aquitaine, les tracteurs ont convergé vers la préfecture et l'hôtel de région. Du fumier et des pneus y ont été déversés.

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La colère va gronder plus près des oreilles de l’État. Ce jeudi 25 janvier, après deux jours de mobilisations sur les axes névralgiques de la métropole bordelaise, les agriculteurs de la Gironde ont décidé de converger vers le quartier de Mériadeck à Bordeaux, où se trouvent la préfecture et l'hôtel de région. 

Bennes, foin et préfecture

Un convoi de tracteurs a benné des bâches plastiques, des pneus et du foin devant la cité administrative. L'accès y est donc totalement bloqué.

Quelques minutes plus tard, c'est la préfecture, cible principale de cette nouvelle action qui reçoit ses premiers pneus. Les agriculteurs les font rouler à l'entrée du parking du bâtiment. Les véhicules à l'intérieur sont totalement coincés.

Après les pneus, le fumier fait son entrée. Il est déversé par d'autres tracteurs arrivés sur les lieux. L'odeur est très forte. Sur place, les agriculteurs présents sont jeunes, entre vingt et trente ans. Certains entament la Marseillaise, sous les applaudissements des riverains. Des centaines de téléphones sont sortis pour immortaliser la manifestation tout comme des drapeaux tricolores qui flottent dans les airs. Les fumigènes sont rapidement sortis devant une dizaine de policiers placés sur le parvis. 

Vers 18 h, alors que la nuit commence à tomber, les manifestants allument un feu, près du rond-point de la préfecture. Si aucune réunion n'a été réclamée, les jeunes agriculteurs veulent "simplement attendre les informations du gouvernement et les décisions".

Après la préfecture, le convoi se dirige devant l'hôtel de Région où du lisier a été aussi déversé. Ils retourneront ensuite sur le point de blocage, entre les échangeurs 26 et 27 de la rocade, pour attendre les annonces.

Double convoi

Les manifestants se sont mis en route vers 15 h 30, depuis les échangeurs 26 et 27, où leurs tracteurs étaient positionnés depuis deux jours. Un convoi d’une vingtaine d’engins a choisi d’emprunter le pont Chaban-Delmas puis les boulevards, l’autre s’est orienté vers le pont Saint-Jean. À l'arrière des véhicules, des bennes, remplies de fumier, présagent de la nature de l'action prévue.

Deux opérations escargots qui ont fortement perturbé le trafic de la métropole bordelaise vers 16 h 30, alors que de nombreux travailleurs reprenaient la voiture vers leur domicile. Ralenties, certaines voitures réussissent à se faufiler au travers du convoi. Selon la préfecture de Gironde, les perturbations devraient durer jusqu'à 20 h. Les trams A sont tous à l'arrêt. 

Vers 17 h 30, les agriculteurs étaient au niveau de l'hôtel de police de Bordeaux, près de la patinoire Mériadeck, à quelques mètres de leur lieu d'arrivée.

Au passage des tracteurs sur les boulevards, les riverains applaudissent, apportent leur soutien. Certains prennent des photos. Sur tout le trajet, les agriculteurs étaient encadrés par les policiers qui faisaient la circulation, notamment aux abords des intersections et des lignes de tramways.

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