Des membres d'Amnesty International se sont réunit au miroir d'eau de Bordeaux dimanche 30 janvier 2022 pour dénoncer le comportement de la Chine à l'égard de la minorité Ouïghours, à cinq jours de l'ouverture des JO d'hiver de Pékin.
Des membres de l'ONG Amnesty International, une vingtaine, se sont réunit à Bordeaux, au niveau du miroir d'eau, dimanche 30 janvier 2022. Ils se sont retrouvés pour dénoncer "les crimes contre l'humanité, les persécutions et les tortures" subis par les Ouïghours, communauté turcophone musulmane de la province chinoise du Xinjiang, explique les militants présents.
Cette mobilisation intervient à cinq jours du début des JO d'hiver de Pékin qui démarrent le 4 février. "Ensemble pour un avenir commun" c’est le slogan des Jeux olympiques de Pékin 2022. Quelle hypocrisie, dans un pays où des centaines de milliers de personnes sont enfermées dans des camps, privées de liberté et persécutées !", écrit l'ONG sur son compte Twitter.
Une tribune pour un boycott diplomatique
En parallèle, la position de la France aux Jeux est questionnée par des membres de la classe politique française. Vendredi, dans une tribune publiée dans Libération, Raphaël Glucksmann, député européen, Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle et Christiane Taubira, candidate à la présidentielle, demandent au président d'assumer un boycott diplomatique des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver en Chine.
Un boycott diplomatique consiste à n'envoyer aucun représentant de l'Etat dans le pays organisant un événement, ici la Chine. En revanche, les sportifs peuvent participer aux Jeux. Les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Australie et le Canada se sont positionnés sur ce boycotte. La France a, quant à elle, annoncé qu'elle se rendrait bien en Chine mais prévoirait d’envoyer uniquement la ministre des Sports Roxana Maracineanu.
L'Assemblée nationale dénonce le "caractère génocidaire", "des violences politiques" à l'égard des Ouïghours
Le 20 janvier dernier, l'Assemblée nationale a adopté la résolution n°758 portant sur la "reconnaissance et la condamnation du caractère génocidaire des violences politiques systématiques ainsi que des crimes contre l’humanité actuellement perpétrés par la République populaire de Chine à l’égard des Ouïghours." L'Assemblée demande au gouvernement d’en faire de même.
Après le vote, l'ambassade de Chine à Paris a protesté contre "une diffamation et une stigmatisation délibérées contre la Chine et une ingérence brutale dans les affaires intérieures chinoises". Il ne s'agit pas de questions "ethniques, religieuses ou de droits de l'homme", mais le sujet relève "de la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et le séparatisme", a estimé la représentation chinoise.