Bordeaux : les artisans débordés par l'orage et ses conséquences

Beaucoup de dégâts et donc de réparations sur les secteurs touchés par l'orage de grêle d'une rare intensité. Les couvreurs, zingueurs sont débordés. 

Le jour d'après et les suivants, c'est l'heure du bilan et des réparations. D'autant que les prévisions de Météo-France ne sont pas encourageantes pour le reste de la journée et les jours à venir. 

Thomas Barbé est à la tête d'une équipe de 12 personnes. Ils interviennent sur les toits : couveur, zingueur. Et depuis ce lundi matin, c'est de la folie. 

On a reçu 50 coups de fil, on est débordés. On fait le maximum. On intervient pour des mises hors d'eau et des devis. Pour réparer on verra plus tard. Diagnostic : des vitres cassées. L'intensité des grêlons était telle que ça a bouché les tuyaux d'évacuation de l'eau. Gouttière ou chéneaux que l'on trouve beaucoup à Bordeaux.

 

Des batiments vulnérables

Les chéneaux sont encaissés ou posés contre un pan de mur ou sur un versant du toit. Dans tous les cas, on les retrouve essentiellement sur les grandes bâtisses, anciennes et imposantes, aux pans de toit multiples. On ne trouve pas de chéneaux sur des bâtiments d’architecture plus moderne.

Les établissements Lapluie de Bordeaux sont sollicités depuis samedi . 

Mais souvent il n'y a rien à réparer, 95 % du temps. On a 200 appels en une heure mais on en peut pas faire grand chose. On ne peut pas intervenir sous la grêle. 

Les appels sont localisés dans un couloir sur Bordeaux ( Ravezie, Chartrons, Croix de Seguey ) et Talence, là où le couloir du cocktail orage et grêle a sévi. 

Il n'y a pas grand chose à faire, même si la toiture est en bon état. Une toiture neuve peut se boucher avec dela grêle en 5 minutes. 

Du jamais vu 

Un précédent ? Thomas Barabé se souvient dela tempête de 99 qui reste dans les annales. L'eau a envahi les rues, les maisons, les entresols. Les pompiers aussi ont été débordés, ont pompé les caves ce samedi. Beaucoup de Bordelais, cherchant dans leur mémoire, nous ont dit :

On n'a jamais vu ça ! 

Des habitants qui regardent le ciel avec inquiétude, même si c'est un phénomène intense et rare.