Lancée le 2 juillet 2017, la ligne à grande vitesse (LGV) qui relie Paris à Bordeaux en train en 2 h 04 fête son premier anniversaire. Le bilan économique et les retombées sur le territoire sont plutôt positifs.
La LGV Paris-Bordeaux a été lancée il y a tout juste un an, le 2 juillet 2017. Elle permet aux voyageurs de rallier la capitale girondine depuis la capitale en 2 h 04.
365 jours après, la ligne de train a changé la donne sur différents secteurs économiques du territoire.
Aurélien Sion, agent de conduite à la SNCF, était présent dans le premier Paris-Bordeaux le 2 juillet 2017. Un an après, il n'oublie pas de remettre en avant cette belle réussite.
Il y a un an : Paris -> Bordeaux en 2h04 à bord de nos nouvelles rames Océanes !. Joyeux anniversaire #InOui aux LGV de l’axe Atlantique @GwenCazenave https://t.co/2WqFNYwXGr
— Aurélien Sion (@AurlienSion) 1 juillet 2018
La LGV concurrente sérieuse de l'avion
La réduction du temps de trajet entre Paris et Bordeaux a conquis de nombreux adeptes et en a détourné certains de l’avion, qui était souvent le moyen de transport privilégié.
S’il faut compter une heure par les airs pour atteindre l’aéroport de Mérignac depuis Paris, à cela s’ajoutent différentes contraintes comme le dépôt de bagages en soute ou le contrôle de sécurité… Et une fois arrivé à Mérignac, il faut ensuite emprunter une navette ou un bus pour rallier le centre-ville.
Maxime Lafage, responsable d'études économiques chez LISEA, la société concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux, a étudié l'évolution de la fréquentation des différentes liaisons entre Paris et Bordeaux.
Un an après la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux, un report modal significatif de l'aérien vers le train malgré les mouvements sociaux #Transports #Mobilité #TGV pic.twitter.com/o0gIDm3iGl
— Maxime Lafage (@M_Lafage) 25 juin 2018
A qui profite la LGV ?
Avec le train, les usagers sont déposés en plein cœur de Bordeaux en 2 h 04. Les taxis ont été les premiers témoins du regain de popularité du rail, ce qui leur rapporte des clients supplémentaires.
Le temps d’attente d’un taxi à la gare est quand même beaucoup moins important qu’à l’époque d’avant la LGV.
estime Hakin Chrabak, taxi bordelais.
Les retombées économiques de la hausse de fréquentation de la LGV profitent aux commerçants et particulièrement aux professionnels de l’hôtellerie. Pour un week-end, ou pour les vacances, les touristes sont désormais plus nombreux en Gironde.
Ombre au tableau, la LGV ne dessert plus certaines villes qui l’étaient auparavant. Si Bordeaux rayonne, dans le Nord de la Nouvelle-Aquitaine, Châtellerault et Ruffec ont perdu en attractivité.
Tour d'horizon à Bordeaux avec les hôteliers et chauffeurs de taxi de l'apport de la LGV sur l'année écoulée avec ce reportage :