Lieu de création et de travail alternatif de la rive droite de Bordeaux, l'écosystème Darwin empiète sur une partie de la zone d'aménagement concerté Bastide Niel, affirme le maire de Bordeaux. Les gestionnaires du lieu se disent prêts à évacuer la parcelle concernée, sous certaines conditions.
Nouvel épisode de tension entre l'écosystème Darwin, la ville de Bordeaux et BMA, Bordeaux Métropole aménagement.
Depuis plusieurs mois, les gestionnaires de Darwin dénoncent "une politique d'étouffement" de la part de BMA, l'aménageur de la ZAC Bastide Niel, zone d'aménagement concertée en développement autour du site.
Au centre des discussions : une parcelle occupée par une ferme urbaine et un terrain sur lequel sont installés des tétrodons, petits modules architecturaux.
"Darwin occupe des espaces qui ne lui appartiennent pas", a souligné Alain Juppé ce mercredi 27 juin lors d'une conférence de presse.
Une palissade installée par BMA
Darwin avait auparavant accepté de libérer la zone, contre la cession des bâtiments occupés par le skate-parc et Emmaüs. Mais cette expansion perenne n'était pas prévue dans le plan d'aménagement du quartier poursuivi par BMA.
"Les tétrodons étaient en train d'être évacués, lorsqu'une palissade installée par BMA est venue bloquer le fond de la caserne", explique la médiatrice de Darwin Nathalie Bois-Huyghe, qui souligne que "cela a été vécu comme un acte d'hostilité et de brutalité".
Problème supplémentaire : la palissade condamne l'issue de secours de Darwin : "nous souhaitons que cette sortie de secours obstruée soit rouverte", affirme Philippe Barre, cofondateur de Darwin. "Nous en avons besoin pour être dans la légalité" rappelle-t-il.
En contrepartie de l'évacuation des tétrodons, Darwin espère aussi conserver sa ferme urbaine. "Si on arrive à se mettre d'accord sur tout, je ne vais pas bloquer l'opération pour quelques centaines de mètres de cette ferme urbaine", concède Alain Juppé.
Un accord semble proche sous réserve que BMA, qui n'a pas souhaité répondre, accepte ces conditions.