Brigitte Jullien accède à la tête de l'IGPN, l'inspection générale de la Police Nationale. Elle a été nommée en Conseil des Ministres. Elle était la patronne de la police à Bordeaux depuis 2014. Sa définition de la police aujourd'hui au sein de la société : " S'adapter et être à l'écoute. "
C'est une nomination prestigieuse. Brigitte Jullien, 60 ans, prend la direction de l'Inspection Générale de la Police Nationale, que l'on surnomme aussi " la police des polices. "
Brigitte Jullien explique sa nomination :
On est choisie, on en candidate pas.
Outre des expériences multiples, Brigitte Jullien a aussi fait preuve d'un management bienveillant.
Il y a 20 ans on donnait des ordres, maintenant on donne des explications. Il faut donner du sens au métier, c'est l'attente des policiers.
Sa définition de la police d'aujourd'hui au sein de la société :
S'adapter et être à l'écoute.
Ont été nommés en #ConseilDesMinistres ce matin : Mme Brigitte JULLIEN, directrice, cheffe de l'IGPN ; M. Jean-Marie SALANOVA, directeur central de la sécurité publique ; M. Jérôme BONET, directeur central de la PJ. Toutes mes félicitations et ma totale confiance.
— Eric Morvan - DGPN (@DGPNEricMorvan) 19 décembre 2018
De sa mission à Bordeaux, elle laisse le souvenir " d'une femme honnête, franche, très à l'écoute et ferme à la fois. " confie Eric Marrocq qui a eu souvent à négocier avec elle, puisque représentant du syndicat de Police Alliance. Birgitte Jullien reconnaît qu'elle a eu à coeur de recueillir la parole de ses équipes.
J'ai lancé des comités de pilotage. On ne leur donnait jamais la parole...
C'était la première femme à occuper ce poste de direction à Bordeaux.
" Une main de fer dans un gant de velours "
Félicitations à nos chefs pour ces nominations. Une fierté particulière pour tous les policiers de @PoliceNat33 , notre Directrice Mme Brigitte JULLIEN est nommée cheffe de l'IGPN. https://t.co/cR9E7fQWYj
— Police Nationale 33 (@PoliceNat33) 19 décembre 2018
Brigitte Jullien a une longue expérience terrain, administration, direction. Et plusieurs régions visitées dont le Sud-Ouest où, outre Bordeaux, elle a officié à Pau entre 2003 et 2009 où elle a été directrice départementale de la Sécurité publique (DDSP), pionnière à l'époque car les femmes étaient particulièrement rares à cette fonction.
Eric Marrocq ajoute : " Elle va laisser un grand vide. On va la regretter, on avait des échanges courtois, avec beaucoup d'humanité. "
Voilà des critères qui ajouté à sa " capacité d'analyse et une humanité certaine " lui donnent tout le profil pour diriger la police des polices. " Une main de fer dans un gant de velours " résume le syndicaliste.Elle avait une proximité avec les collègues, en cassant les codes. Elle descendait par exemple dans les services.