Vendredi 2 octobre, près de 200 personnes majoritairement bulgares ont été évacuées d'un squat quai des Queyries par les services de la préfecture de Gironde. Le lendemain, la mairie de Bordeaux, alertée par des associations, a mis un entrepôt vide à disposition des familles en danger. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Près de 200 Bulgares ont été évacués selon la préfecture de la Gironde vendredi 2 octobre d'un squat rue Lajaunie à Bordeaux. Ces derniers qui vivaient là depuis plusieurs années ont dû partir avec leurs caravanes, certaines roulant très mal, d'autres ont été obligés de démanteler leur abri de fortune. 

Évacuation express et dans le calme

L'évacuation gérée par les forces de l'ordre s'est déroulée dans le calme, en application d'un jugement prononcé en novembre 2018. De nombreux voisins se plaignaient aussi de nuisances sonores et d'incivilités. 
 


Après ces évacuations, 31 personnes ont été relogées dans des chambres d'hôtel, d'autres sont parties sans laisser de trace, certaines ont décidé de s'abriter sur le site de l'entrepôt "Borifer", quai des Queyries. Mais très vite, les associations de maraudes et des citoyens ont alerté la mairie de Bordeaux. 
 

Dans l'enfer de Borifer

En effet, ce site est extrêmement pollué à cause de son activité exercée au cours du 20e siècle : la peinture et le traitement des métaux. En 2014, l'Agence de la Transition Écologique avait insepcté le site après sa liquidation. Résultat : la zone était "non sécurisée", avec de nombreux déchets dangereux. "Parmi ces pollutions : solvants, peintures, plomb, hydrocarbures, limaille de fer, mais aussi zinc, benzène, toluène, HAP, plusieurs toxiques dont certains cancérigènes." détaille la mairie de Bordeaux dans un communiqué. 
 

"Un si grand désordre"

Il fallait donc trouver dans l'urgence un abri sûr à ces 150 Bulgares, dont des familles. Finalement, un entrepôt vide a été mis à disposition quai de Brazza pour les accueillir. Mais les conditions restent difficiles :
 

"Il n'y a qu'un seul point d'eau, aucun sanitaire, pas d'électricité. [...] À terme, nous voudrions créer une aire d'accueil des gens du voyage ici."

Harmonie Lecerf - Adjointe au maire chargée de l'accès aux droits et des solidarités


Harmonie Lecerf, l'adjointe au maire en charge des solidarités, s'étonne de l'évacuation effectuée par la préfecture en pleine crise sanitaire et alors que les conditions climatiques étaient très dégradées : 
 

"J'ai été surprise que ça se fasse au moment où la tempête Alex arrive, et que l'expulsion se soit faite dans un si grand désordre"

Harmonie Lecerf - Adjointe au maire chargée de l'accès aux droits et des solidarités


Des couvertures et de l'eau ont été distribuées pour parer à l'urgence de la situation, et un travail social va être mené par les service du CCAS de Bordeaux, le GIP Médiation et la mission squat de Bordeaux métropole afin de trouver des solutions plus pérennes à cette situation humanitaire préoccupante.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité