Bordeaux : grève de la faim au centre de rétention administrative

Dans l'attente de l’obtention d’un titre de séjour ou du droit d’asile, sept personnes ont entamé une grève de la faim au centre de rétention administrative de Bordeaux. 

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Ce mardi 29 août, un rassemblement solidaire a eu lieu devant l'Hôtel de la Police à Bordeaux où se situe le centre de rétention administrative (CRA). La cause ? Le 23 août dernier, sept personnes ont commencé une grève de la faim au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Bordeaux. Ils souhaitent dénoncer leurs conditions de rétention et leurs attentes de régularisation.  

Originaires d’Albanie, d’Afghanistan, d’Algérie, d’Angola, de Guinée, d’Irak, du Sénégal, du Maroc et de Tunisie, ils demandent un titre de séjour ou un droit d'asile. Chacun des sept demandeurs est dans une situation différente. Certaines de ces personnes sont en France depuis plusieurs années, d’autres viennent d’arriver. 

L'un des migrants du CRA a souhaité prendre la parole dans une lettre. Elle a était ensuite diffusée sur la page Facebook de la Ligue des Droit de l'Homme de Gironde. Il estime n'être l'auteur d'aucun crime ou acte répréhensible si ce n'est "de ne pas être en possession de ce "trésor" appelé titre de séjour".

Certains d'entre eux risquent d'être renvoyés dans leur pays d'origine. Dans la lettre, il est écrit au nom du groupe entier :

Nous jugeons préférable de mourir ici plutôt que d’affronter les persécutions, les souffrances qui nous attendent dans nos pays d’origine


Cette situation de grève de la faim est exceptionnelle à Bordeaux.  Parmi les personnes venues en solidarité cet après-midi, le Député Loïc Prudomhme a pu rendre visite aux migrants avant de manifester sont soutien à l'extérieur. Selon lui, ces centres de rétentions seraient à bannir.  


Si ce n'était que de mon ressort, il n'y aurait pas de centre de rétention administratif. Il me semble que quand on a des assignations à résidence aujourd'hui c'est une façon plus humaine de traiter ces personnes. Moins on a de lieux de privation de liberté, plus notre société se portera bien. 

De son côté la Préfecture temporise les dires sur les conditions de rétention et assure que l’ensemble des personnes détenues ont accès à une équipe médicale et à des conseilleurs juridiques.

► Pour voir ou revoir le reportage intégral :

 

©F3A

 

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