Les huit militants de l'association d'AV-COP21 Gironde ont été déclarés coupables d'avoir participé à des "décrochages" de portraits d'Emmanuel Macron. Le tribunal de Bordeaux demande leur restitution au 14 février.
Ils n'ont pas convaincu de "l'état de nécessité " d'agir ainsi pour l'urgence climatique. Les huit activistes du mouvement Action Non-violente COP21 sont condamnés avec ajournement de peine par le tribunal correctionnel de Bordeaux. Ils sont priés de restituer les cinq portraits d'Emmanuel Macron décrochés le 28 mai 2019, dans plusieurs mairies du Bassin d’Arcachon, contre une remise de peine.
Elle s'appelle Elisa, c'est une étudiante de 21 ans. Il s'appelle Maurice, il est retraité et à 62 ans. Toutes générations confondues, ils sont quatre homme et quatre femmes à avoir été poursuivis par l’Etat pour “vol en réunion avec ruse” lors d'une action de décrochage. Ils risquaient cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Des amendes fermes de 500 euros avaient été requises par la Procureure lors de l'audience du vendredi 13 décembre.
Délibéré ds l'affaire des décrocheurs @AnvCop21 de portraits du Président à Bordeaux. Verdict tribunal:rejet de l'état de nécessité, déclare coupables les 8 prévenus, demande restitution au 14 février des portraits. Pas de peines prononcées, ajournement jusqu'à restitution.
— Loïc Prud'homme (@PrudhommeLoic) December 20, 2019
Les promoteurs de l'opération, qui s'est déroulée dans l'ensemble de l'hexagone appelle cette mobilisaion " action de désobéissance civile non-violente ". Il s'agissait alors d'une campagne nationale #DécrochonsMacron au cours de laquelle 134 portraits ont été décrochés par des centaines de citoyens à travers toute la France.
L’objectif était de dénoncer l’inaction climatique et sociale du président E. Macron et de son gouvernement, en vue du G7 à Biarritz en août dernier. A cette occasion, les militants se sont retrouvés à Bayonne le dimanche 25 août pour montrer ces portraits devant tous les journalistes du monde entier venus assister au G7.
Une première audience qui s'est déroulée à Lyon en septembre dernier a conclu à la relaxe, le juge ayant retenu " l'état de nécessité " face à l'urgence climatique. Cette même notion défendue par les militants girondins.
Le parquet a fait appel à Lyon et l'audience a eu lieu jeudi 19 décembre.