Bordeaux : les restaurateurs craignent un nouveau coup d'arrêt

A la veille d'un conseil de défense sanitaire qui pourrait annoncer de nouvelles restrictions, les restaurateurs bordelais ne cachent pas leur inquiétude. Tous craignent de ne pas pouvoir travailler pendant la période des fêtes, pourtant cruciale pour leur chiffre d'affaires.

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Vont-ils à nouveau devoir sacrifier Noël ? La question travaille les restaurateurs en ce mois de décembre. La cinquième vague est bien là, et avec elle, resurgit la crainte de voir s'annuler tous les repas festifs de fin d'année.

Annulations en cascade

Restaurateur sur le cour du Chapeau Rouge à Bordeaux, Adrien Michel le reconnaît : il n'est pas serein. "J'ai très peur de cette jauge qui risque de nous être imposée. Notre établissement n'accueille que 24 couverts et si on réduit la jauge, à un mètre ou cinq personnes, ça risque d'impacter énormément notre chiffre d'affaires".

La Folie rouge, son restaurant, a déjà connu des annulations de réservations liées au Covid-19, notamment pour des repas d'entreprise. "Ils ont peur, ils se protègent, et ne veulent prendre de risques", note le restaurateur. Son établissement dispose d'une salle supplémentaire, pouvant accueillir une soixantaine de personnes pour les événements festifs. Mais cette année, elle risque de rester close. "J'ai déjà prévenu le personnel qu'à mon avis, le 31, on ne le ferait pas. On fermera à 18 heures car je ne pense pas qu'on travaille beaucoup".

Cette semaine, 18 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été identifiés en Nouvelle-Aquitaine. Ce lundi, le Conseil de défense sanitaire doit se réunir. Des annonces ministérielles suivront, et la crainte de nouvelles restrictions est palpable. "On a très peur d'un nouveau confinement brut et sec, admet Elian Cisse, serveur du restaurant La belle Epoque. On n'aurait plus le droit de servir des clients et on serait obligés de rester chez nous.
Et même si on subit juste un couvre-feu, ça reste compliqué. Le soir, on a beaucoup de monde qui vient, on sert beaucoup de boissons."

Le restaurant, situé sur les quais et tout proche des Quinconces dans le centre de Bordeaux  accueille habituellement de nombreux touristes. Là, encore, dans ce contexte incertain, les annulations se succèdent. "Les touristes, les écoles annulent, un par un", déplore Elian Cisse.

Des restaurateurs "bons élèves"

S'il ne nie pas une forme d'appréhension à la veille des annonces gouvernementales, Franck Chaumès, président de l'Umih 33, assure pourtant garder une part de confiance. Il estime que les restaurateurs n'ont plus à prouver leur implication dans la lutte contre la pandémie. "On pense que le gouvernement sait pertinemment que nous sommes des élèves sérieux. On l'a démontré pendant un an de Covid, et on le sera encore".

Les restaurateurs espèrent surtout un peu de répit pendant la période des fêtes. D'autant plus que dès le mois de mars 2022, le remboursement des Prêts garantis par l'Etat (PGE), dont ont bénéficié de nombreux professionnels, devra commencer.

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