La municipalité de Bordeaux a procédé à l'abattage de 17 marronniers anciens sur la place Gambetta ce jeudi matin, entraînant la colère des défenseurs de l'environnement.
C'est la fin d'un long bras de fer entre la municipalité et l'opposition écologiste. L'abattage de 17 marronniers a eu lieu ce jeudi, avant la levée de la nuit.
"Ca a commencé avant 7 heures, assure Pierre Hurmic, avocat et élu EELV d'opposition. Nous savions que ça se précisait, et avons été alertés ce matin mais tout va très vite".
Les Bordelais vont se réveiller et découvrir une place décimée. Cette date restera dans les annales.
Sur place, une vingtaine de manifestants, équipés d'une banderole ne peuvent que regarder les employés tronçonner les troncs d'arbre puis les découper prestement en petites rondelles. Parmi eux, le député FI Loïc Prud'homme.
Aux arbres citoyens! Abattage en cours des arbres de la place Gambetta à #Bordeaux. Je m'y rends maintenant. Celles et ceux qui peuvent rdv sur place ! @Fi_Gironde @sudouest @Rue89Bordeaux
— Loïc Prud'homme (@PrudhommeLoic) 22 novembre 2018
Les différentes arguments, dont celui de la représentante de la mairie de Bordeaux, sont à découvrir dans ce reportage de Cendrine Albo et Marc Lasbarrerres :
Les images tournées par le collectif Les marronniers de Gambetta
"Ce sont des arbres sains, âgés de 70 ans qui sont coupés, se désole Pierre Hurmic. Nous savons bien que les arbres anciens sont nos meilleurs alliés contre le réchauffement climatique !".
Monsieur Juppé sera un des derniers maires de France à faire abattre des arbres sains en centre-ville
Longue polémique
Le sujet des marronniers est au cœur de vifs échanges entre la municipalité et le collectif Les marronniers de Gambetta. Face à la détermination de la mairie qui souhaitait de longue date se débarrasser de 17 arbres, sur les 70 que compte la place, dans le cadre de son réaménagement; les opposants avaient alerté l'opinion via une pétition qui avait obtenu plus de 10 000 signatures.
Parmi les initiatives des opposants au projet, une chanson avait été créée pour tenter de faire fléchir Alain Juppé. Les 17 marronniers avaient même été symboliquement adoptés et portaient le nom d'illustres parrains.
En septembre 2018, des membres du collectif s'étaient enchaînés aux arbres pour protester contre leur abattage qu'ils savaient imminent.
De son côté, la mairie bénéficie du soutien des riverains et commerçants de la place, regroupés en association, et concertés depuis plusieurs années sur le projet de réaménagement.