Plus d'un millier de médecins ont signé une pétition et menacent d'abandonner leurs fonctions administratives si le gouvernement n’entame pas une réflexion de fond sur l’hôpital public. Parmi eux, le professeur Olivier Brissaud, réanimateur pédiatrique au CHU de Bordeaux.
L'hôpital public est malade, il a besoin d'un traitement de choc. Et pour les personnels, les propositions du gouvernment dévoilées dans le dernier "plan d'urgence" sont loin d'être suffisantes pour le soigner. Après avoir menacés de démissionner en décembre dernier, plus de 1.000 médecins, dont 600 chefs de service des hôpitaux, entendent passer à l'acte ce mardi 14 janvier si des négociations ne sont pas engagées.
Ils ont envoyé une lettre de démission collective, par mail, à la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
"L'hôpital doit être réformé, mais il n'y a pas de grande réforme possible sans moyens", écrivent dans leur courrier les signataires qui soulignent que :
La dégradation des conditions de travail des professionnels est telle qu’elle remet en cause la qualité des soins et menace la sécurité des patients.
Le geste est fort et inédit. Tous les hôpitaux et toutes les régions sont concernés. Le professeur Olivier Brissaud, est réanimateur pédiatrique au CHU de Bordeaux. Il tire lui aussi sur la sonnette d'alarme :Conférence de presse le 14 janvier à 11h00 à Paris et en région ➡️ lettre de démission collective pic.twitter.com/0WG5zYC4t2
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) January 9, 2020
On est arrivé au bout de ce système. Là, il faut trouver une autre manière de financer l’hôpital (...) il y a des années que ça ne roule plus et parce qu’on ne fait pas n’importe quel métier, on continue de faire rouler parce qu’on a cette conscience professionnelle !
Professeur Olivier Brissaud
A l'instar de ses collègues, Olivier Brissaud, réclame une revalorisation significative des salaires, en plus des diverses primes annoncées, et une rallonge supplémentaire de 600 millions d'euros pour les hôpitaux en 2020.