En visite à Bordeaux ce lundi, la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal s'est prononcée contre le tirage au sort des étudiants à l'entrée de l'université. Elle souhaite y mettre fin dès la rentrée 2018.
"Je ne serai pas la ministre qui pérennisera [le tirage au sort] comme moyen d'entrée à l'université", déclarait Frédérique Vidal ce lundi. En visite à Bordeaux, il s'agissait du premier déplacement officiel de la nouvelle ministre de l'Education supérieure, de la Recherche et de l'Innovation.
Cette méthode n'est "ni juste, ni efficace", a-t-elle dénoncé. Elle détaille : "Nous allons tenter d'en atténuer les effets pour la rentrée 2017 et voir avec les organisations étudiantes et les présidents d'université comment abandonner ce système en 2018". Pour que le tirage au sort ne soit "plus qu'un mauvais souvenir".
Une décision dont se félicitait ce mardi matin Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux. Sur les ondes de France Bleu Gironde, il déclarait que "le tirage au sort est un système que tout le monde condamne et que personne ne comprend".
Selon lui, se passer totalement du tirage au sort à la rentrée 2018 semble un objectif "réaliste". Il prône une sélection plus souple, basée sur une meilleure orientation dès le lycée.
À Bordeaux, de nombreux étudiants se sont vus refuser l'entrée à l'université, le plus souvent dans des filières Staps ou psychologie. En effet, ces cursus ne pouvant répondre à la demande ont pratiqué à des tirages au sort pour trancher entre les candidats. Une pratique qui a reçu l'aval du gouvernement en avril dernier.
► Revoir les réaction des étudiants recueillies par Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout :
► Revoir le reportage de Catherine Bouvet et Thierry Julien sur la visite de la ministre :