L'hôpital Charles Perrens à Bordeaux s'apprête à ouvrir une unité spécifique post-urgence pour les jeunes malades. Un service d'hospitalisation courte durée pour les patients en attente d'admission en psychiatrie.
C’est une toute petite unité, composée de cinq lits. A destination de patients âgés de 11 à 25 ans, elle est vouée aux séjours de courte durée, de 24 heures à trois jours maximum.
Un "sas" entre les urgences et l'hospitalisation
L'admission se fera à la sortie des urgences, qui chaque année à Charles Perrens, accueillent jusqu'a 8 000 personnes. Des patients, qui, pour un quart d'entre eux, sont âgés de moins de 25 ans. En dépit de sa faible capacité, la nouvelle unité post-urgence de l'hôpital Charles Perrens devrait donc prendre en charge des centaines de malades.
Lors de leur séjour, les patients pourront rencontrer des médecins, infirmières, éducateurs, qui étudieront ensemble si le patient doit être hospitalisé, ou suivi en ambulatoire.
Un temps qui pourra également, en cas de nouveau patient, permettre de poser un diagnostic après avoir apaisé une situation de crise psychiatrique.
L'objectif de cette nouvelle unité est d’éviter que les patients ne se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans prise en charge médicale. Le séjour doit durer le temps que leur hospitalisation se mette en place.
"Réfléchir les soins différemment"
« L’idée, c’est d’éviter l’hospitalisation autant que faire se peut. Il y a aussi une volonté des pouvoirs publics d’entamer ce que l’on appelle (…) le virage ambulatoire et de réfléchir les choses différemment en terme de soin » explique Chantal Bergey, chef du pôle psychiatrique d’urgence à Charles Perrens.
" Pour ce faire , la prise en compte de la dynamique familiale, mais aussi le lien avec l’ensemble des intervenants extérieurs, seront primordiaux ", expliquent les médecins.
Une équipe sur place 24/24h
Dans cette unité, qui fonctionnera 7/7 jours et 24/24h, travailleront en permanence trois médecins, une équipe soignante avec 11 infirmières ainsi qu’un éducateur spécialisé. Un dispositif complété par la présence de psychiatres, pédopsychiatres supplémentaires.Le service ouvrira ses portes lundi 6 mai.