Avec Marseille et Nancy, Bordeaux pourra compter sur l'absence de fan zone en pleine fête du ballon rond. Une nouvelle tendance d'opposition à cette manifestation de plus en plus décriée.
« Ce qui aurait été une farce, c'est que nous soyons complices d'exactions humanitaires et écologiques qui sont incarnées par cette coupe du monde », déclarait vertement Pierre Hurmic dimanche sur RMC, dans l’émission Bartoli Time.
Un décompte macabre
Pierre Hurmic, débute sa prise de parole sur RMC par l'énoncé des derniers chiffres publiés par les ONG:
"6500 ouvriers qui sont morts, des travailleurs émigrés, qui sont morts à l’occasion de la construction des stades et des palais construits pour accueillir cette manifestation."
"Je pense que c’est difficile de faire la fête en oubliant des cadavres et en oubliant la situation humanitaire qui est incarnée par cette aberration qu’est la coupe du monde au Qatar".
Paroles de Bordelais rencontrés ce lundi à propos de la décision de ne pas retransmettre sur écran géant, et interview de Pierre Hurmic, maire de Bordeaux >
Maires d’une grande ville nous n’avons pas à nous exprimer à tout moment sur l’actualité. Mais en tant que maire de Bordeaux je suis concerné par l’installation ou non d’écrans géants et de fan zones sur le territoire de ma commune et comme d’autres maires je dis non. Je n’ai pas envie d’être complice de telles aberrations et notamment d’une aberration écologique.
Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux
"Un non-sens écologique"
A l'aune du défi écologique dans lequel chacun à ses responsabilités, le maire de Bordeaux rappelle les siennes : "Je suis en train d’appeler nos concitoyens, comme le font beaucoup d’élus et beaucoup de maires à la sobriété".
Il rappelle également la contradiction qu'apporte la tenue de cette manifestation au Qatar
"Et là vous pensez qu’il serait cohérent que je fasse l’apologie d’une manifestation qui aura lieu dans des stades à ciel ouvert, qui seront climatisés. Qui vont diffuser des tonnes de CO2, avec des avions qui serviront à amener les supporters."
D’un point de vue écologique c’est un non-sens, c’est une aberration, qui va à l’antithèse du discours de la plupart des élus.
Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux