La Métropole assure qu'il n'y aura pas de fermeture totale du pont de pierre durant sa rénovation dès 2023.
Mais des restrictions de circulation vont compliquer la vie des usagers.
Les travaux dureront deux ans pour renforcer l'ouvrage qui s'enfonce et garantir son étanchéité.
Elles vont devoir changer leurs habitudes dès 2023, durant d'importants travaux de rénovation.
Le monument historique, âgé de 200 ans, va subir une nouvelle phase de sécurisation de ses piles et l'étanchéité du tablier doit être refaite.
Le chantier durera deux ans et promet déjà quelques sueurs froides aux heures de pointe aux usagers de l'ouvrage mais aussi aux automobilistes qui rejoignent le centre de Bordeaux par les autres ponts.
Le tram sur une seule voie ?
Afin de réaliser l'étanchéité du pont sous la plateforme du tramway, deux scénari sont possibles :
réaliser les travaux sans démonter les voies ou démonter les rails tronçon par tronçon, ligne par ligne.
Et c'est là que le quotidien des 40 000 voyageurs qui empruntent le pont en tram se compliquera. Les rames devront emprunter la même voie.
Mais aucune fermeture totale de la circulation sur le pont n'est prévue selon Patrick Bobet, le président de Bordeaux Métropole :
"Il n'est pas question une seule seconde de fermer ce pont, contrairement à ce qui a pu être dit récemment (...) mais ça va quand même compliquer la vie des usagers."
Plusieurs ponts en travaux
Le pont de pierre est déjà interdit à la circulation des voitures et des deux roues motorisées depuis l'été 2017.
Les automobilistes se sont donc reportés sur les autres ouvrages qui enjambent la Garonne, notamment par le pont Saint Jean... qui sera lui aussi en travaux dès 2021.
Mais aussi par le pont Jacques Chaban Delmas, régulièrement fermé à la circulation pour permettre le passage de navires sous son tablier levant.
Et les travaux du pont de pierre débuteront alors que le chantier du futur pont Simone Veil devrait toucher à sa fin avec près de quatre ans de retard.
En clair, le "timing" est serré pour éviter une possible paralysie du trafic pour franchir la Garonne.
Mais le président de Bordeaux Métropole se veut confiant :
"En cas de besoin, on peut décaler de six mois les travaux du pont de pierre pour une synchronisation avec l'ouverture du pont Simone Veil" explique Patrik Bobet.
Des travaux d'envergure en "urgence relative"
Le pont de pierre s'enfonce de quelques millimétres chaque année dans le fleuve, sous l'effet de son poids et de la circulation sur son tablier. Il faut donc réaliser des travaux de sécurisation rapidement, même si l'urgence est qualifiée de "relative" par le président de Bordeux Métropole.
Une première phase de travaux, dès 2017, a permis de renforcer les assises de l'ouvrage confronté aux violents remous du fleuve.
Il faut désormais passer à une phase de travaux plus importante.
Des pieux en béton seront immergés sous une partie des piles du pont de pierre, entre les piles 7 à 16.
Et l'étanchéité de l'ouvrage sera refaite.
Si la plateforme du tramway n'est pas démontée pour accéder au pont, la facture atteindra les 20 à 25 millions d'euros selon le président de Bordeaux Métropole.
Si les rails sont démontés par tronçons et par lignes, le coût du chantier sera de l'ordre de 33 millions d'euros.
Un nouveau pont en projet ?
Lorsque le pont Simone Veil sera achevé (fin 2023 selon la Métropole, sauf nouveau retard), huit ponts enjamberont la Garonne, dont deux ferroviaires.L'idée d'un nouvel ouvrage est désormais avancée par le président de Bordeaux Métropole : "il se situerait près de Bassens / Blanquefort", précise Patrick Bobet.