La construction de l'ouvrage suspendue depuis plus d'un an devrait pouvoir reprendre fin 2020. La cour administrative d'appel vient de valider l'accord amiable de désengagement conclu entre Bordeaux Métropole et le groupe Fayat. Accord qui avait été annulé par le tribunal administratif.
"Je me réjouis de la décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux" a tweeté le maire de Bordeaux Nicolas Florian après avoir pris connaissance de la décision des juges.Je me réjouis de la décision de la cour administrative d’appel de #Bordeaux émise aujourd'hui qui, grâce au nouvel appel d'offre déjà en cours, permettra la reprise des travaux du pont Simone Veil dès le printemps 2020. pic.twitter.com/QIx1eDelgF
— Nicolas Florian (@nflorian33) December 30, 2019
"C'est un vrai soulagement" renchérit Patrick Bobet, le président de Bordeaux Métropole invité du 12/13 de France 3 Aquitaine.
Ce jugement valide finalement l'accord passé entre le groupe Fayat et Bordeaux Métropole. Un accord de divorce à l'amiable qui prévoit le versement d'un dédommagement d'un million d'euros au constructeur pour rupture de contrat.
Fayat réclamait 18 millions d'euros de rallonge budgétaire pour construire le pont en raison de problèmes techniques. Rallonge refusée par la collectivité.
"18 millions, c'est une augmentation de 25% du marché initial (remporté par Fayat pour 70 millions), ce n'était pas acceptable. On aurait pu poursuivre pour faute et aller en contentieux mais cela aurait pris plusieurs années et aurait paralysé le chantier" avait expliqué Alain Juppé en décembre 2018.
Cet accord, rejeté en juillet dernier par le tribunal administratif, est donc finalement validé et les travaux vont pouvoir reprendre avec un nouveau retard d'un an.
Un pont à quel prix ?
Bordeaux Métropole va maintenant choisir un autre constructeur et signer un nouveau marché public à l'issu de l'appel d'offre lancé début 2019.
Les candidats ont jusqu'à fin mars pour déposer leurs dossiers. Le choix du légataire interviendra en juin. Et les travaux devraient débuter fin 2020, début 2021 selon Patrick Bobet.
La seule interrogation aujourd'hui porte sur les prix.
"La seule chose qui pourrait poser problème c'est que les entreprises répondent en affichant des prix démentiels. Fayat avait demandé 18 millions de surcoût. Nous verrons si les autres candidats seront capables de faire avec moins que ça" s'inquiète Patrick Bobet. "Est ce que nous aurons perdu ou gagné, ça, nous n'avons pas la réponse pour l'instant".
Regardez l'intégralité de l'interview du président de Bordeaux Métropole :
Ce pont sera le 8e franchissement de la Garonne de l'agglomération de Bordeaux (ponts ferroviaires compris). Il reliera la commune de Floirac au niveau de l'Arena à celle de Bègles sur la rive gauche.
Ci-dessous, les détails du futur ouvrage dévoilés par le cabinet d'architecte.