Le 8e pont sur la Garonne de l'agglomération bordelaise ne sera pas mis en service avant début 2023. Bordeaux Métropole lancera un nouvel appel d'offre en janvier 2019. Le marché avec Fayat a été résilié à l'amiable pour éviter une longue procédure judiciaire.
Voilà, c'est décidé. Le groupe Fayat terminera certains travaux en cours, comme les aménagements de raccordement au pont rive droite et rive gauche, mais son contrat pour la construction de l'ouvrage est résilié.
"Nous avons trouvé un règlement financier avec Fayat assez avantageux pour la Métropole" assure Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole. "Au total ça nous coûte en net un peu plus d'un million d'euros".
Un peu plus d'un million de dédommagement alors que le constructeur réclamait une rallonge de 18 millions pour le chantier, et un délai de 21 mois supplémentaires.
"18 millions, c'est une augmentation de 25% du marché initial (remporté par Fayat pour 70 millions), ce n'était pas acceptable. On aurait pu poursuivre pour faute et aller en contentieux mais cela aurait pris plusieurs années et aurait paralysé le chantier".
C'est donc une résiliation amiable qui a été préférée et mise en oeuvre.
Dans le reportage qui suit, Alain Juppé et Laurent Fayat s'expriment sur le différent opposant Bordeaux Métropole au constructeur.
Nouvel appel d'offre en janvier
Bordeaux Metropole lancera un nouvel appel d'offre au mois de janvier. La procédure devrait durer une bonne année pour un chantier aussi important.
Les travaux devraient débuter en 2020 et une mise en service est espérée pour 2023.
Le pont Simone Veil reliera la commune de Bègles, au sud de Bordeaux sur la rive gauche, à Floirac, rive droite, du côté de l'Arena.
Ce sera le huitième ouvrage de franchissement de la Garonne dans l'agglomération si on inclue les ponts ferroviaires.
L'ouvrage, un tablier plat de 550 mètres de long et 44 mètres de large, fera la part belle aux déplacements doux, avec une bande réservée aux piétons et aux cyclistes.