A Bordeaux, les soignants incités à se faire vacciner contre la grippe

Au CHU de Bordeaux, une campagne d’information incite le personnel soignant à se faire vacciner contre la grippe saisonnière.
 

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A l’ère du covid-19, la vaccination contre la grippe saisonnière semble plus importante que jamais pour les personnels soignants. Le CHU de Bordeaux mène une campagne d’information pour convaincre ces professionnels, particulièrement exposés dans leur activité, de recourir à la vaccination.
Pour le moment, le taux de vaccination dans la profession reste assez faible : environ 30 % selon le docteur Verdun-Esquer, médecin du travail au CHU de Bordeaux. Mais, si aucune obligation légale ne contraint les personnels dans les hôpitaux, ils s’y plient de plus en plus.

Habituellement je ne veux pas me faire vacciner contre la grippe. Cette année, je me suis dit que c’était préférable de le faire à cause de la situation actuelle liée au Covid-19. 

Julie Baron, préparatrice en pharmacie CHU Pellegrin

La grippe : facteur aggravant du Covid-19

L’objectif de cette campagne d’incitation est double : préserver les effectifs de soignants, très sollicités pendant la crise sanitaire, et protéger les malades qui arrivent à l’hôpital.

Les symptômes grippaux sont des facteurs aggravants du Covid-19, donc en me faisant vacciner je me protège et je protège les malades.

Elodie Coudreau, préparatrice en pharmacie CHU Pellegrin


Le risque d’infections nosocomiales, contractées au sein d’un établissement de santé, menacerait également les services de réanimation, « qu’il ne faut surtout pas engorger avec une autre vague de malades », s’inquiète une infirmière du CHU de Bordeaux.

 L’espoir d’une épidémie de grippe amoindrie

La vaccination massive des personnels soignants se traduirait par une baisse de la mortalité, assure-t-on à l’hôpital. Et l’effet serait encore plus marqué si les patients se vaccinent eux-mêmes.
Aussi, le CHU de Bordeaux donne la parole à ses professeurs sur les réseaux sociaux pour tenter de convaincre, en plus des soignants, la population générale de recourir au vaccin.
  A Bordeaux, si la situation dans le domaine hospitalier se tend, les mesures sanitaires pourraient devenir une aubaine vis-à-vis de la grippe. Pour Jean Sarlangue, infectiologue, « il est possible que l’épidémie soit moins importante que d’habitude parce que les gestes barrières fonctionnent aussi avec la grippe, puisque elle est, comme la Covid-19, une maladie à transmission respiratoire. »


Reportage au CHU de Bordeaux et invité du journal, le professeur Charles Cazenave Infectiologue ►

 
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