Le TGV nouveau vecteur de développement et d'emploi. Il a été salué par tous lors de l'inauguration. Mais le ministre de la transition écologique a rappelé que la priorité est d'abord au train du quotidien. Quid de la poursuite vers le Sud ?
"Enfin, on y est !" s'est acclamé le patron de la SNCF Guillaume Pépy. Une cérémonie orchestrée pour inaugurer ce fameux TGV tant attendu. A la tribune, les grands ambassadeurs de ce projet "abouti après 20 ans d'effort" a souligné Alain Juppé.
Et ce premier train inaugural a même fait mieux que prévu en arrivant en gare de Bordeaux avec 3 minutes d'avance.
Et tout le monde de saluer "l'exploit historique" comme l'a mis en avant la ministre en charge des Transports Elisabeth Borne.
Tous enthousiastes pour saluer le travail des équipes, l'avenir prometteur en terme d'emploi, de tourisme " 2 millions et demi de touristes en plus : des emplois non délocalisables" a précisé Alain Rousset. Mais il ne faut pas oublier "d'irriguer l'ensemble du département" a précisé Jean-Luc Gleyze le patron du département de la Gironde. Justement, Guillaumé Pépy a insisté sur "ces TGV "mariés" aux TER", comprenez coordonnées en terme d'horaires pour irrriguer justement le territoire. Ce mariage étant un marqueur du TGV à la Française.
Les représentants du gouvernement, eux, ont voulu mettre en lumière leurs priorités.
Le modèle économique de la grande vitesse doit être débatu pour la nouvelle ministre des Transports.
Nicolas Hulot, tout récent ministre de la transition écologique, a pris lui le temps d'expliquer sa vision. Et pour lui, en clair, la course au temps a ses limites.LE TGV doit rester un moyen de transport populaire, accessible à tous.
Un clin d'oeil pour préparer la suite..."Gardez nous ce charme du train, qu'on ait le temps de parler avec son voisin."
Je veux reprendre la main sur le temps.
Les transformations profondes qu'il veut penser ensemble reposent sur deux exigences : solidarité et durabilité. Et clairement d'ajouter :
Il faut se concentrer sur la mobilité de tous les Français.... On ne pourra pas tout faire, priorité au quotidien.
On va regarder l'existant avec une priorité sur l'état du réseau ferraire, déjà l'existant faire en sorte que ça fonctionne bien : sécurité, confort, que les trains arrivent à l'heure.
Il faut se poser la question : est ce qu'on peut céder à une forme d'inertie culturelle et se dire : voilà on va relier toutes les villes de france, d'Europe et de Navarre? A un moment, il faut essayer de se projeter. Imaginez que demain, on est une technologie qui nous permettre de venir à Bordeaux en 50 mn.
Les élus des deux régions concernées sont prévenus. Rien n'est acquis, il va falloir à nouveau justifier de la nécessité de prolonger une ligne à grande vitesse qui n'est pas pour l'heure financée. Et se démêler avec la multitude de recours en justice déposée par les associations environnementales et citoyennes sur le parcours entre Bordeaux et Toulouse.
Ecoutez Nicolas Hulot ce midi à Bordeaux :