Un instituteur de Saint Genès, une école primaire privée bordelaise a été mis en examen pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, voyeurisme sur mineur et détention d'images de mineurs à caractère pornographique. Il a reconnu une partie des faits et a été placé en détention provisoire. Une cellule psychologique est en place dans l'établissement.
C'est le chef d’établissement de l’école primaire privée bordelaise Saint-Genès La Salle qui a alerté, ce 20 juin 2023, le parquet de Bordeaux. Il a signalé "des faits de voyeurisme aggravés intervenus la veille et mettant en cause un enseignant titulaire missionné pour participer à la classe découverte « littoral » organisée à Andernos avec trois classes de CM2," nous indique la procureure de la République adjointe de Bordeaux, Rachel Bray, confirmant une information de Sud-Ouest.
Cette dernière nous précise que l'homme né en 1971 n'a pas d'antécédent judiciaire.
Le 19 juin 2023, quatre des élèves qui participaient à cette sortie avaient dit à une maman accompagnatrice que l’enseignant "les avaient filmées sous la douche en passant son téléphone portable sous la porte des cabines individuelles."
Une enquête de flagrance a immédiatement été ouverte, du chef de voyeurisme sur mineur et confiée aux services de police de la sûreté départementale de Bordeaux (UDPF). L'enseignant a été placé en garde à vue le mercredi 21 juin.
Il nie, puis reconnaît une partie des faits
"Après avoir nié l’intégralité des faits, le mis en cause reconnaissait une partie des faits reprochés," nous indique la procureure, qui précise que l'exploitation du matériel informatique de l'enseignant a permis de découvrir "des photos de jeunes filles sous la douche", mais aussi "plusieurs captures d’écran de vidéos au cours desquelles le mis en cause procédait à des attouchements de nature sexuelle sur mineures, et quelques images à caractère pédopornographique téléchargées."
À l'issue de sa garde à vue, le mis en cause, âgé de 52 ans, a été mis en examen pour les infractions de "voyeurisme commis sur un mineur, agressions sexuelles imposées à un mineur de 15 ans et détention de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique".
Il a été placé en détention provisoire.
Cellule psychologique dans l'établissement
Ce dimanche soir, le rectorat nous précise qu'une cellule psychologique est en place depuis ce vendredi 23 juin dans l'établissement et qu'elle "restera en place autant que de besoin."