Alors qu'un enseignant de l'école privée Saint-Genès de Bordeaux a été mis en examen pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, une cellule psychologique est toujours en place dans l'établissement. C'est donc dans un contexte difficile pour les enfants et les professeurs que les cours ont repris ce lundi.
Les portes de l'établissement s'ouvrent ce matin. Les parents accompagnent leurs enfants pour la reprise des cours, les professeurs regagnent leur salle de classe. Un lundi comme tous les autres de l'année pourrait-on croire.Sauf qu'il y a quelques jours, l'un des enseignants de cette école privée de Bordeaux a été mis en examen pour les infractions de "voyeurisme commis sur un mineur, agressions sexuelles imposées à un mineur de 15 ans et détention de l'image d'un mineur présentant un caractère pornographique". L'homme de 52 ans a été placé en détention provisoire.
Des élèves filmées sous la douche
Il est notamment suspecté d'avoir, à l'occasion d'une sortie scolaire à Andernos, filmé des élèves à leur insu, en glissant un téléphone sous la porte de leur douche. Des faits que l'intéressé a partiellement reconnus en garde à vue. L'exploitation du matériel informatique de l'enseignant a permis de découvrir "des photos de jeunes filles sous la douche", mais aussi "plusieurs captures d’écran de vidéos au cours desquelles le mis en cause procédait à des attouchements de nature sexuelle sur mineures, et quelques images à caractère pédopornographique téléchargées", précise le parquet de Bordeaux.
L'enseignant supendu
Ni les familles, ni les professeurs n'ont souhaité s'exprimer sur cette affaire. La direction académique du service de l'éducation nationale, responsable des écoles de la Gironde, a accepté d'évoquer l'affaire. "Nous avons été alertés par le chef d'établissement, nous avons prévenu les parents et pris un arrêté de suspension", raconte Marie-Christine Hébrard, directrice académique de services de l'éducation nationale.
"Rassurer les enfants"
Une cellule psychologique, mise en place vendredi, est toujours active à Saint-Genès. "Elle restera le temps nécessaire. Nous avons des personnels formés pour accompagner sur ce type d'évènement", indique Marie-Christine Hébrard.
Objectif capital pour la direction académique : encadrer au mieux les enfants et les professeurs.
"Il faut être en capacité de rassurer les enfants. Pour les enseignants, c'est aussi très difficile à vivre. Quand on est confronté à ce type de situation, il s'agit d'un collègue, on peut se remettre en cause, se dire qu'on n'a pas été assez vigilant", poursuit la directrice.
Tous vont devoir terminer au mieux l'année, alors que dans quelques jours débutent les vacances scolaires d'été.