Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a annoncé ce lundi 21 juin qu'un audit sera mené dans le centre ville pour répertorier les immeubles vétustes. Depuis le début du mois de juin, trois immeubles se sont effondrés dans le centre historique bordelais.
Un audit sera lancé sur les logements les plus anciens de Bordeaux. L'annonce a été faite ce lundi, par le maire de la ville, Pierre Hurmic, depuis la rue de Rousselle où dans la nuit de dimanche à lundi, deux immeubles se sont effondrés. Dix autres bâtiments ont été évacués afin d'éviter un "effet domino".
Un événement qui ne peut que rappeler, l'effondrement le 16 juin dernier d'un autre immeuble, situé dans le quariter Saint Michel. La question se pose alors : les habitations du quartier historique sont-elles dangereuses ? Pierre Hurmic répond par la négative, mais pour éviter qu'un tel événement ne se reproduise, une expertise sera menée afin de répertorier les habitations sucseptibles de s'effondrer.
Ecouter Pierre Hurmic, devant la rue de Rousselle à Bordeaux.
Les causes d'un tel effondrement ne sont pas encore connues et l'expertise est toujours en cours. Mais la vétusté est pointée du doigt. Et la pierre de Bordeaux n'y serait pas pour rien. Les édifices historiques bordelais, bâtis pour certains depuis trois siècles, sont majoritairement construits avec cette pierre emblématique de la ville. Calcaire, la pierre de Bordeaux, issue des carrières des bords de la Dordogne et de la Garonne, est très poreuse.
C'est une très belle pierre, qui est structurellement l'une des meilleures sur le territoire français, mais ce n'est malheureusement pas la plus solide
Selon l'architecte du patrimoine, Denis Boulanger, si elles sont entretenues, ces constructions peuvent encore tenir plusieurs siècles. La clé, s'assurer que les chéneaux, censés récupérer l'eau de pluie, fonctionnent correctement. Si ce n'est pas le cas "l'eau va infilter le mur qui va se lessiver de l'intérieur ce qui peut affaiblir la structure", explique l'expert en bâtiment.
Des signes de mauvais entretien doivent alerter, comme l'apparition de tâches noires ou vertes sur les façades.
Ne pas attendre
En 2020, l'agence départementale d'information sur le logement (Adil), a traité plus de 300 dossiers d'habitats indignes. La plupart du temps les locataires sont mal informés.
Il faut surtout qu'ils n'attendent pas et qu'ils ouvrent le dialogue avec leur propriétaire ou leur bailleur
Si aucune solution à l'amiable n'est trouvé, André Brusseau, de l'Adil de Gironde, conseille alors de "passer à la vitesse supérieure et s'adresser à la CAF, aux services d'hygiène et parfois même aller devant le juge."
Selon le bailleur social InCité, 5% des logements bordelais seraient dans un état dégradé.