Il y en a des centaines, vélos, VTT, VTC  entreposés dans les locaux de la police. Un site permet aux victimes de vols de vérifier si leur vélo se trouve justement là. Un conseil : y revenir plusieurs fois car le vélo volé ne s'y retrouve dans la minute.  

Dans ce garage, l’accumulation saute aux yeux :  partout des guidons, des pédales et des dérailleurs. On distingue de très nombreux VTT et VTC, de nombreux B'twin, quelques vélos aux couleurs flashy, un vélo pour enfant, et  même plusieurs VCub , entassés, les uns sur les autres dans cette pièce mal éclairée.


Nous sommes dans les sous-sols du commissariat central de Bordeaux.  Et ces vélos, tous volés, attendent patiemment leurs propriétaires. Tous portent une étiquette,  sur laquelle figure le lieu où le vélo a été trouvé, ainsi  qu’un numéro d’identifiant.


Thierry Laborie est commandant de police à la DDSP de Gironde. Il nous guide :  

Ici, ce sont les vélos récupérés, en juin, là derrière en mai… ça c’est à part c’est tout récent, et là on a ceux du mois de juillet. Octobre, c’est tout au bout.




De nombreux vols commis par des mineurs

« Ces vélos ont, pour la plupart, été repérés puis récupérés par les effectifs de voies publique, qui les ramènent ensuite , avec le voleur, au commissariat  », rapporte le commandant Laborie.

Le voleur encourt, selon le code pénal jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Dans les faits, il s’agit souvent de mineurs qui, lorsqu’il ne s’agit pas de récidive, font généralement l’objet d’un rappel à la loi.
 

Deux mille vélos dérobés chaque année

Le vélo lui, est donc stocké dans ce garage, en attendant que son propriétaire soit retrouvé. En cette fin janvier, ils sont plus de 250, à patienter, les uns contre les autres, au sous-sol. Tous les ans, ce sont environ 2 000 vélos qui sont dérobés dans l’agglomération. Chaque mois, les policiers en retrouvent une vingtaine en moyenne.

C’est parfois rageant de ne pas pouvoir les rendre à leur propriétaire




« Au bout de 6 mois, nous les donnons à des associations caritatives, affirme le commandant. Mais c’est vrai que c’est parfois rageant de ne pas pouvoir les rendre à leur propriétaire, surtout que certains vélos sont très beaux et coûtent de toute évidence très cher ! »


 

Une site pour faciliter les retrouvailles

C’est pour faciliter les retrouvailles entre les victimes de vol et leurs vélos que le commissariat a lancé en 2013 le site velo-objets-decouverts-33.fr. Sur cette page, plus d’une centaine de vélos sont recensés, photographiés, et répertoriés. A charge pour la victime présumée, qui pense reconnaître son vélo, de contacter le commissariat et de fournir une preuve que le vélo lui appartenait.

Quand on publie la photo, on masque les éléments qui permettent de l’identifier formellement

 
"Ce n’est pas toujours simple, beaucoup de vélos se ressemblent. Alors quand on publie la photo, on masque les éléments qui permettent de l’identifier formellement, comme des autocollants, ou le numéro gravé s’il y en a unOn demande des détails à la personne venue le réclamer. La date du vol par exemple ".
 
Avant la création du site, les restitutions s’organisaient lors de journées portes ouvertes. "Mais il pouvait arriver que trois personnes se retrouvent autour d’un même vélo et affirment qu’il leur appartenait ".
 

Revenir régulièrement sur le site en cas de vol


Depuis sa création, la fréquentation du site est en nette progression. Le policier le répète : son but, c’est que la consultation du site devienne un réflexe en cas de vol. "Les gens sont de plus nombreux à vérifier sur le sites de vente d’occasion pour voir s’ils ne retrouvent pas leur bien. Il faut désormais qu’ils aillent aussi sur notre site. Et surtout qu’ils y reviennent. Ce n’est pas parce que leur vélo n’y figure pas au lendemain du vol qu’ils ne le retrouveront pas dessus deux mois plus tard ! "
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