À quelques jours du week-end de Pâques, visite d'une maison où le chocolat est érigé en oeuvre d'art, où la qualité est la matière première...
Piranhas et poissons-mines sont les tous derniers modèles de la collection Pâques 2018 de la maison bordelaise Saunion. De l'aveu même du maître des lieux, Thierry Lalet, il faut se creuser les méninges chaque année pour trouver les sujets qui plairont. Pâques tombant cette année un 1er avril, le poisson était une évidence...
Et même s'ils jouent les gros bras en montrant les dents, les piranhas ne font pas bien peur. Ils attirent au contraire les regards et la gourmandise.
Quand on voit les sujets si délicats, on a du mal à imaginer qu'à l'étage du dessus, dans un des ateliers de la chocolaterie, c'est le système D qui prime. Thierry Lalet avoue se servir d'anciens moules pour créer de nouvelles formes. Ainsi, les dents acérées des piranhas sont en fait les pointes des étoiles de mer.
Thierry Lalet est la 4è génération de chocolatiers. En 1998, il prend la suite de son père et est distingué en 2016 par le label EPV, Entreprise du Patrimoine Vivant. Son exigence de qualité est reconnue, et pas seulement par ses pairs. Les clients suivent la maison de génération en génération. Comme ce monsieur, septuagénaire, qui raconte qu'il venait avec ses parents lorsqu'il était enfant et qu'il ne se verrait pas aller ailleurs.
Il faut dire qu'ici tout est fait maison, de la grosse poule impressionnante aux milliers de petits oeufs de garniture. Un à un, ils sont démoulés, garnis de praliné et emballés à la main. Ce sont des centaines d'heures de travail.
Si vous êtes un peu curieux et que vous croisez l'Homme-Chocolat, demandez-lui de vous raconter la naissance de son Fish and Chips. Voulant faire un clin d'oeil à la veille du 1er avril, Thierry Lalet poste sur les réseaux sociaux une photo d'un poisson en chocolat dans un cornet de papier accompagné de quelques orangettes...
Un "poisson et des frites" by Saunion qui sont aujourd'hui l'un des produits-phare de la boutique.
Reportage de Sandrine Valéro et Marc Lasbarrères :