Artichauts, coquilles Saint-Jacques et homards… dans les galettes des rois, des fèves à la sauce armoricaine

Après le temps des buches de Noël arrive celui des galettes des rois… Elles ont le plus souvent été préparées par les pâtissiers à proximité mais leurs fèves arrivent parfois de l’autre bout du monde ! Jusqu’à ce qu’Hellène Gaulier et Gwenolé Gasnier, deux designers finistériens se lancent dans la fabrication de fèves made in Breizh.

Avec ses yeux taquins, elle semble prête à plonger dans un océan de frangipane et s’en réjouit. Cette petite fève homard est née sous le crayon d’Hellène Gaulier.

"J’avais une petite frustration de voir des fèves qui ont toujours les mêmes thèmes et qui arrivent de Chine", confie la designer. Elle a donc contacté son pâtissier préféré et lui a proposé des fèves bien plus locales : des artichauts, des coquilles Saint-Jacques, des petites pelles de plage. "Des trucs de chez nous quoi ! " souffle Hellène.

Ces petites fèves blanches made in Breizh nous parlent de la mer, des vagues, de nos paysages ou de nos souvenirs d’enfance.

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reportage de Julien Le Bot, Régis Massini et Mickaël Ragot • ©FTR

Le pâtissier Stéphane Giraud a évidemment tout de suite adhéré et passé commande d’un peu plus de 1 000 fèves.  "Pouvoir travailler en local, ça apporte quelque chose en plus !" déclare-t-il.

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Du 100% local 

Avant de faire leur grand saut dans les galettes, les fèves sont fabriquées à Morlaix (Finistère). Helène et Gwénolé ont fabriqué des petits moules en plâtre dans lesquels ils versent la porcelaine liquide.

Un quart d’heure plus tard, les formes sont prêtes à être découvertes et sont d’abord mises à sécher. Il faut ensuite retirer les petites aspérités des futures fèves. Les deux associés passent un petit coup de pinceau pour lisser la porcelaine. Il n’y a plus alors qu’à leur donner vie en leur dessinant de jolis yeux noirs, puis à les cuire !  

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Des petits bijoux

Une fois la galette avalée, le roi et la reine embrassés, les fèves finissaient souvent leur existence au fond d’un tiroir entre deux bouchons en liège et un vieil ouvre-boîte. "On s’est demandé ce qu’on pourrait en faire le reste de l’année, c’est des objets qu’on aime beaucoup."

Les deux associés ont réfléchi et décider de mettre un petit anneau derrière la fève. "On y glisse une épingle à nourrice et hop, ça fait une broche" sourit Hellène.

De quoi être reine de beauté, toute l'année… Et pas seulement le jour des Rois !

(Avec Julien Le Bot)