La région Nouvelle-Aquitaine est désormais en phase épidémique de bronchiolite et les indicateurs sont très préoccupants. Cette maladie des poumons qui touche les enfants de moins de deux ans peut conduire à une hospitalisation. Mais il est possible de limiter la propagation du virus.
Comme la grippe, elle revient chaque année avec plus ou moins d'avance. Cette année pourtant, elle inquiète. En Nouvelle-Aquitaine, la bronchiolite est désormais au stade de l'épidémique, comme quatre régions de France. Et selon Marik Fetouh, directeur d'AquiRespi, "les indicateurs sont extrêmement préoccupants". Ils correspondent à la semaine du 3 au 9 octobre, Chez les enfants de moins de deux ans, la bronchiolite représente 8,8 % des passages aux urgences et 20,9% des hospitalisations. Un taux qui grimpe à 30% contre 23,3% la semaine précédente chez les nourrissons de moins de trois mois.
Marik Fetouh s'attend à une épidémie "très virulente", à l'image de ce qu'a vécu l'hémisphère sud. L'Australie, par exemple, a été submergée par une vague très forte. Le directeur d'AquiRespi l'explique par le relâchement des gestes barrière. L'an dernier, les masques auraient tenu les rhinovirus à l'origine des bronchiolites à distance. Mais avec le relâchement des gestes barrière, ils circulent à nouveau et frappent des enfants qui n'ont pas été immunisés. Le taux de positivité, établi à 23,1%, est élevé.
La maladie peut être angoissante pour les parents mais dans la majorité des cas, l'hospitalisation n'est pas nécessaire. Sur son site, AquiRespi, le réseau de santé respiratoire donne plusieurs conseils. D'abord éviter de faire respirer la fumée des cigarettes à l'enfant et aérer quotidiennement sa chambre où la température ne doit pas dépasser 19 degrés.
Les adultes et grands enfants sont parfois porteurs du virus sans déclencher de symptômes. Il faut bien se laver les mains et éviter les bisous ou câlins sur le visage par ses frères et sœurs s'ils sont enrhumés.
Enfin il est recommandé de laver le nez dès qu’il est bouché avec un sérum physiologique ou un débouche-nez.
La maladie provoque une fabrication importante de glaires qui vont gêner la respiration de l’enfant et le faire tousser. Des séances de kinésithérapie respiratoire, prescrites par un médecin de ville permettront au jeune enfant d'évacuer ces glaires et déboucher son nez.
Crée en 2003, le Réseau AquiRespi, qui regroupe près de 1 000 professionnels de santé et 11 hôpitaux, organise la permanence des soins de ville en kinésithérapie respiratoire et aide les parents à trouver un professionnel de novembre à avril en particulier le week-end. Mais comme-tenu des derniers indicateurs, et pour soulager les urgences pédiatriques, les gardes commenceront dès ce samedi 15 octobre.