Contaminations, Vigipirate, rentrée : la Nouvelle Aquitaine en temps de confinement

La sécurité est renforcée, les services hospitaliers se préparent face à l'augmentation des contaminations qui ont doublé et les écoles s'organisent pour une rentrée en mode confiné. Ce vendredi, un point presse était organisé à la préfecture.

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Sécurité et contrôles

Martin Guespreau, préfet délégué pour la défense et la sécurité, annonce un renforcement de la sécurité en Gironde.
Depuis l'attaque au couteau à Nice jeudi 29 octobre, la France est passée en vigipirate "urgence attentat", le plus haut niveau d'alerte.
C'est pourquoi, il y aura à Bordeaux un renforcement du dispositif Sentinelle "pour une présence visible" à Poitiers Limoges Agen et Bordeaux. Six sections qui passeront à 17 la semaine prochaine.

Le nombre de policiers va augmenter ainsi que les CRS: une compagnie de CRS va être déployée, de même que des gendarmes réservistes vont être appelés sur cette mission de lutte anti-terroriste.
La ville de Bordeaux met également a disposition des policiers municipaux qui seront notamment rappelés ce week-end en heures supplémentaires.

Ainsi, des patrouilles s'organiseront en ville assurant une présence et la protection des lieux de cultes comme les cimetières notamment ce week-end mais ensuite, les écoles, hôpitaux et bâtiments publics.

Dans ce contexte de confinement, les forces de l'ordre sont également chargées des contrôles. Des professionnels d'abord, les établissements qui peuvent, ceux qui ne peuvent pas ouvrir. Puis le contrôle des attestations auprès du grand public et notamment ce week-end dans les gares, aux péages : "On ne part en week-end". Et le préfet délégué de rappeler que la tolérance des retours en vacances court jusqu'à ce dimanche seulement.

ATTESTATION DE DEPLACEMENT
 

Lutter contre l'épidémie

Sur le front de l'épidémie, Daniel Habold, directeur de la santé publique à l'ARS Nouvelle-Aquitaine alerte également:
"Il y a huit jours, nous avions un avantage..." Le ton est donné, la situation sanitaire n'est pas non plus au beau fixe et les chiffres, en prenant une comparaison sportive, font que "nous avons rattrapé le peloton!"

Les contaminations ont doublé en une semaine seulement en Nouvelle-Aquitaine. Ce vendredi 30 octobre, on parle de 12 958 nouveaux cas pour cette semaine 43 (du 19 au 25 octobre) alors qu'il en avait déjà 7 215 cas en semaine 42.
Un virus qui circule plus avec un taux d’incidence de 216/ 100 000 habitants (contre 121,7 semaine 42) et du taux de positivité à 13,5 %  (9,3 % semaine 42).

Les derniers chiffres de l'ARS montre également que "la progression des taux d’incidence et de positivité touche toutes les classes d’âges".
Les jeunes adultes entre 15-44 ans restent les plus touchés par le virus avec un taux d’incidence de 318,9/ 100 000 habitants.
Le taux de positivité est plus élevé chez les 44-64 ans (14,2 %) et les 15-44 ans (13,9%).

 

Samuel Pratmarty, directeur de l'offre de soin et de l'autonomie à l'ARS a  également confirmé la mobilisation de l'ensemble des établissements hospitaliers qui s'adaptent au jour le jour au nombre des hospitalisations croissant : en une semaine, le nombre d’hospitalisations a augmenté de 50 % en Nouvelle-Aquitaine.
Ce qui, dans les prochains jours, "passera par des déprogrammations" d'interventions. L’ensemble des établissements de santé vont déclencher leurs plans blancs.
Il estime également que mécaniquement, au vu des chiffres des contaminations, les services hospitaliers pourraient connaître une saturation d'ici deux à trois semaines avant de voir un effet du confinement...
 

"Aidez-nous à vous aider"

L'ARS rappelle que le confinement, est un dispositif qui vise "à réduire au strict minimum les contacts et déplacements sur l’ensemble du territoire. Elles ont pour objectif de limiter le nombre de formes graves de la Covid-19 et de préserver l’efficacité du système de soins". 
Chacun a sa part de responsabilité pour faire reculer le virus ou du moins ne pas le propager. Les gestes barrières (port du masque, lavage des mains ou  utilisation de gels hydroalcooliques, respect des distances physiques, aeration des pieces) doivent plus que jamais être respectées.

Application TOUS-ANTI-COVID
 

Enseigner en toute sécurité

Dans ce contexte atypique, la rentrée des vacances de Toussaint va se faire ce 2 novembre avec des contraintes supplémentaires (nouveau protocole de l'Eduction nationale).
François Coux, Inspecteur d'académie - directeur académique des services départementaux de l'éducation nationale, explique qu'elle se fera "de la maternelle au lycée mais pas à l'université (à distance)". Avec le port obligatoire du masque partout dès le cours préparatoire.

L'organisation comporte autant des protocoles d'hygiène (lavage des mains, aération, nettoyage des espaces et points de contacts) que de circulation des élèves. Au collège, on essaie de faire changer les professeurs de classes plutôt que les élèves tant que c'est possible.

Le périscolaire et les centres aérés sont maintenus mais pas "l'extrascolaire".

Les élèves n'ont pas besoin d'attestation pour aller et venir à leur école mais les adultes qui les accompagnent oui.

De la même façon qu'avant le confinement, le sport scolaire est autorisé mais pas en club.
 

Protéger les plus précaires

Martin Guespreau, préfet délégué pour la défense et la sécurité indique que 875 000 euros seront alloués à l'aide alimentaire en Gironde via les associations, 22 000 chèques services.

Côté logement, on compte 1882 hébergements d'urgence dont 128 crées en plus.

Il existe également des logements pour isoler des personnes positives au covid-19 dans l'incapacité matérielle de le faire.




 
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