Coronavirus : une conférence ouvert au public donne des réponses aux inquiétudes

Coronavirus, Covid-19, beaucoup de questions planent autour de cette nouvelle maladie. Quand appeler, quels gestes préventifs : on répond à vos questions ici. 

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Mardi 25 février, à 18 h se tenait la première conférence donnée par l'ensemble des acteurs médicaux de la région et la population. Denis Malvy, médecin au CHU de Bordeaux, Michel Laforcade, directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine et Yann Bubien, directeur du CHU de Bordeaux, répondent aux inquiétudes des néo-aquitains.

Coronavirus, Covid-19, que signifient les noms de cette maladie ? 


Le coronavirus correspond à une famille de maladie. "Il existe plusieurs coronavirus : le SRAS a été transmis par les civettes. Il était très létal. Il y a aussi le Merscov, une autre forme de coronavirus présente dans la péninsule arabique. Le Covid-19 est donc une troisième forme de coronavirus, que nous ne connaissions pas encore. Il est moins pathogène, mais possède d'une expansion plus importante", détaille Michel Laforcade.

Comment se prépare la France à une potentielle épidémie ?


"Nous sommes en permanence en lien avec le ministère de la Santé. On a des spécialistes et des équipes formées. On a également la possibilité de s'organiser en interne, même si beaucoup des équipes soignantes sont touchées. On a également une cellule de crise, qui se réunit chaque matin pour analyser la situation et adapter nos procédures. Et puis à Bordeaux, nous avons le test qui permet de déterminer la présence ou non du coronavirus", explique Yann Bubien, le directeur du CHU de Bordeaux. 

Dans un communiqué, l'ARS a également annoncé la mobilisation de quatorze hôpitaux sur la région, répartis en trois "lignes". Les premiers seront les trois CHU de Bordeaux, Poitiers et Limoges. Les autres concernent les centres hospitaliers de second rang comme Mont-de-Marsan, Pau, Périgueux, Dax…

"La plupart d'entre eux ont un service d'infectiologie et un service d'urgence", précise le professeur Denis Malvy.

Un troisième "rideau" d'hôpitaux se prépare aussi, notamment pour décharger les grands hôpitaux en cas d'afflux. Dans l'ensemble, les capacités des centres hospitaliers ont décidé d'augmenter leurs capacités d'accueil de 10 %.

Pourtant, "nous sommes dans une situation d'adaptation permanente", rappelle Denis Malvy. La recherche sur le vaccin est toujours en cours, mais "les résultats ne seront pas connus dans les mois à venir", regrette le professeur.
  

Pourquoi la situation de la France est différente des autres pays ?


"Nous avons en France un haut niveau de technicité du monde médical qui nous permet de détecter rapidement les cas, contrairement à d'autres pays. De plus, nous prenons exemple sur des pays comme la Chine ou l'Italie pour anticiper les scénarios", explique Michel Laforcade.
 

Comment sont pris en charge les patients qui présentent des symptômes du coronavirus ?


Les personnes présentant des symptômes et revenant des foyers du virus sont prises en charge par le SAMU. Ils sont alors transportés au CHU, où ils subiront un prélèvement. "Six heures plus tard, le patient sait s'il est contaminé ou non". Dans le cas où le patient serait contaminé, il est alors mis en isolement dans l'enceinte de l'hôpital.

Concernant la période d'incubation, "elle peut en effet aller jusqu'à 14 jours. Mais la majorité des cas le déclare au bout de cinq jours", explique Michel Laforcade. Pendant ce temps, il est donc conseillé aux personnes de rester confinées chez elle, et d'éviter tout contact avec des personnes fragiles, souvent âgées.

"Il faut noter que le patient qui était au CHU de Bordeaux en est sorti guéri. Les personnes mortes du coronavirus étaient soit âgées, soit souffrait déjà d'autres pathologies"
, rappelle Michel Laforcade.
  

Quels sont les gestes à adopter pour éviter d'être contaminé ? 


Gel hydroalcoolique, se laver les mains et éviter les transports en commun, les gestes sont les mêmes que pour la grippe saisonnière. En rupture de stock, les masques sont très prisés. Pourtant, ce n'est pas particulièrement utile. 

"Les masques disponibles en pharmacie protègent la propagation du virus si l'on est contaminé. Ce sont donc des gestes importants, mais il n'empêche pas le porteur d'être contaminé", explique Denis Malvy.

Pour le docteur Denis Malvy, "le vaccin pour la grippe aide pour soigner le coronavirus. Nous sommes dans une période de pathologie saisonnière qui ressemble au coronavirus. C'est donc un atout majeur."

Les trois professionnels appellent surtout la population à des gestes "civils". "Évitez de vous présenter aux urgences, ou dans les centre d'accueil de SOS Médecins. Appelez directement le 15, et restez chez vous pour éviter toute contamination", explique Michel Laforcade, le directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine.

Pour répondre aux questions, un numéro vert a été diffusé à la population : 0 800 130 000. 
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