Ils ne sont pas confinés : ce mercredi 18 mars à Bordeaux, les pharmacien(ne)s accueillaient leurs clients, entre restrictions des ventes de Dolipranes et réception de nouveaux masques.
Tout est calme dans Bordeaux ce mercredi matin. Mais dans la plus vieille pharmacie de la ville, la vie continue malgré le confinement. Les pharmaciens, en première ligne face au virus, accueillent leurs clients masques sur le nez.
"Pas besoin de se précipiter"
Ces derniers demandent en priorité du Doliprane. En effet, depuis l’annonce du confinement, beaucoup se ruent sur des boites de paracétamol, par peur de la pénurie. Si bien que le gouvernement a restreint l’achat de Doliprane à une boîte par personne, sauf cas contraire mentionné sur une ordonnance.Pourtant, Yannick Frullani, le pharmacien, tient à rassurer ses clients :
Pour faire face à la demande, il a d’ailleurs doublé son stock censé lui tenir pour 20 jours (1500 boîtes) à 40 jours.Pour l’instant il n’y a pas besoin de se précipiter, on a le stock qu’il faut pour tenir un mois à minima. Si tout le monde commande trop et en achète trop, c’est là qu’on risque une pénurie.
Distribution prioritaire de masques
Autre question majeure posée aux pharmaciens : où sont les masques ? De nombreux clients tentent d’acheter ces protections, mais face à la pénurie, n’arrivent pas à en trouver.Mais Thierry Guillaume, président de la Chambre syndicale des pharmaciens de Gironde, a une bonne nouvelle : les 530 pharmacies du département vont être livrées ce mercredi. Lui a déjà reçu 500 masques, qu’il donnera en priorité aux plus exposés :
Quoiqu’il en soit, le mieux à faire pour sauver des vies et se protéger est toujours le plus simple : rester chez soi.Il y aura une distribution prioritaire pour les professionnels de santé sur présentation d’un justificatif. Après, la Haute Autorité de Santé a privilégié les départements les plus touchés actuellement, et nous n’en faisons pas partie (voir encadré).
La Nouvelle-Aquitaine relativement épargnée
Selon les professionnels de santé, la Nouvelle-Aquitaine n’est pas considérée comme un département prioritaire (il y en a actuellement 25 en France).En effet, elle n’a pas dépassé le seuil épidémiologique de 10 cas pour 100 000 habitants.
Seul un département a atteint ce seuil : le Lot-et-Garonne.
