Voici donc l'histoire portée à l'écran de ces "petites mains", héroïnes de notre quotidien en 2020 qui avaient confectionné des masques en tissu en pleine pénurie, durant le confinement. C'était dans un atelier éphémère à la Teste de Buch en Gironde. Leur aventure est racontée dans un documentaire qui était présenté, en avant-première, ce 2 novembre à Arcachon
"On avait vraiment l'impression qu'on allait sauver le monde ! C'est peut-être idiot de dire ça mais c'est la réalité !" Bernadette Lecocq est l'une de ses petites mains. Elle rappelle tout haut, aujourd'hui, ce qu'on craignait alors et qu'on aurait envie d'oublier, sans doute, aujourd'hui.
Sur les visages, les sourires s'affichent, les regards brillent. On sait aujourd'hui ce que peut-être une vie masquée derrière des rectangles de papier ou d'étoffe. Aussi jolis soient-ils.
Car des masques, ils en ont confectionnés derrière leur machine à coudre. Ils ou plutôt elles. Ces héroïnes se sont mobilisées pour faire face à la pandémie dont on ne connaissait à l'époque pas grand chose. L'urgence alors était de se protéger : il nous fallait des masques.
Ces "Lionnes du Bassin" en avaient cousu des centaines de milliers en tissu pour les habitants notamment en Gironde.
Des héroïnes à l'écran
Le plaisir des retrouvailles est palpable et la hâte aussi de se voir enfin à l'écran, ce mercredi soir. Deux ans et demi après cette drôle d'aventure, elles vont pouvoir visionner « We Can Be Heroes ». Le documentaire que le réalisateur et producteur bordelais Florent Lacaze a consacré à cette usine de masques de La Teste-de-Buch pendant le confinement.
Libéro Mazzone, le patron de l'usine éphémère des "Lionnes du Bassin" les accueille en smoking pour cette avant-première au Palais des congrès d’Arcachon. "Pour ma part, c'était la meilleure façon de les remercier. Car on les a oubliées le lendemain du confinement, et ce sont des gens qui se sont donnés corps et âmes".
Le documentaire raconte, en images, ces cœurs derrière les masques. L'énergie, l'effort, le découragement parfois au cours de ces 50 jours, mais surtout la solidarité. Quand les lumières se rallument, quelques yeux sont humides. Les applaudissements sont nourris. Les spectateurs semblent groggys d'avoir revécu, de leur fauteuil, cette aventure-là.
Bientôt la France entière pourra la connaître. Le documentaire devrait être diffusé dans les salles de cinéma, très prochainement.