Lorsqu'on leur demande de présager à quoi ressemblera la métropole bordelaise en 2050, une majorité d'habitants estiment qu'il y fera bon vivre, mais s'inquiète de connaître des difficultés majeures dans leurs déplacements de transport et l'accès à l'emploi, selon un sondage Ifop.
Dans quelle métropole aimerions-nous vivre demain ? Comment nous déplacerons nous ? Quelles serons nos préoccupations ?
Ce sont les questions posées à plus de 8 000 habitants de la métropole dans le cadre d'une large campagne de concertation qui a duré quatre mois. Les résultats de cette enquête ont été rendus publics ce jeudi matin, lors d'une conférence de presse en présence d'Alain Juppé.
La douceur de vivre, qualité numéro 1
Premier enseignement : près de 90% des habitants de la métropole sondés sont globalement très satisfaits d'y vivre et pensent l'être dans les prochaines décennies. Parmi les avantages qui reviennent le plus : la douceur de vivre revient largement en tête chez les sondés, à 63%, bien plus que le dynamisme de son économie (27%) ou encore la mobilité dont le caractère "innovant" n'est valorisé que par 18% des sondés.Inquiétude sur les déplacements
Cela n'a échappé à personne, la métropole s'est profondément transformée ces dix dernières années, et ce de manière positive pour 85% des sondés. Reste des ombres au tableau : la principale concerne les déplacements.Un sujet qui préoccupe 91% des interviewés, et 41% d'entre eux sont pessimistes sur leur évolution d'ici 2050. La moitié des sondés estime néanmoins qu'il sera plus facile de déplacer dans la métropole dans trente ans qu'aujourd'hui. .
Et près des trois quart ne voient pas de diminution du nombre de voiture individuelle. Des affirmations nuancées par le président de Bordeaux métropole Alain Juppé.
"Il y a aussi une très forte appétence pour le vélo. (..) Il faudra faire cohabiter l'ensemble de ces modes de développement. C'est vrai que le véhicule individuel conservera une place importante, mais il sera propre, et le plus souvent électrique", a-t-il assuré, avant de faire la promotion du covoiturage.
Il y a aussi une très forte appétence de la nature en ville. Les habitants veulent des espaces verts, des pelouses, c'est aussi une tendance qui correspond à notre conception de la préservation de l'environnement à poursuivi le maire, qui par ailleurs n'a pas exclu de se représenter aux municipales de 2020...
Voir l'interview d'Alain Juppé
Autre sujets d'inquiétude : l'accès à l'emploi, la qualité de vie qui risque, selon 43% des sondés de se dégrader s'ici 2050, tout comme la sécurité des biens et des personnes selon 36% des interviewés.
Quelle place pour la métropole dans le monde?
Ces deniers mois, les articles vantant l'attractivité de Bordeaux et sa métropole se multiplient dans la presse nationale. Les témoignages de cadres désireux de s'y installer sont légion.
Qu'en sera-t-il dans l'avenir ? Pour 84% des interviewés , cette influence ira grandissante jusqu'en 2050, du moins en France.
En revanche, "seuls" 67% des sondés considèrent que Bordeaux et sa métropole auront une influence non négligeable en Europe d'ici 2050, contre 46 % quand on considère l'échelle mondiale.
En savoir plus le questionnaire Ifop
La métropole bordelaise cherche à anticiper les grands changements à venir. Contraintes démographiques et écologiques, vivre ensemble, écologie... autant de données que Bordeaux métropole cherche à prendre en compte pour élaborer son projet Bordeaux 2050. Les données recueillies auprès des interviewés sont ensuite croisées avec les constats d'experts, qui donnent ensuite des directions à prendre.Une enquête, réalisée par l'Ifop, a été menée auprès de 8 424 habitants de la métropole du 28 février au 30 juin 2018 qui ont répondu à un questionnaire en ligne. De juillet à septembre, les réponses ont été analysées. Une deuxième phase doit ensuite commencer avec des tables rondes, des conférences, des débats... pour ensuite présenter un projet en mars 2019