"En asphyxie financière", le département de la Gironde serre la vis sur son budget

Hausse des dépenses, baisse des recettes... les finances du département de la Gironde sont dans le rouge. La faute à des recettes variables, liées notamment au marché de l'immobilier. Pour faire des économies, son président Jean-Luc Gleyze doit désormais faire des choix.

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L'heure est aux coupes budgétaires. Acté fin février, le budget du département de la Gironde en 2024 devrait avoisiner les 2,2 milliards d'euros. Mais après une perte de 150 millions d'euros l'année dernière, le président Jean-Luc Gleyze l'assure : "Nous allons devoir fournir beaucoup d'efforts, pour économiser environ 100 millions d'euros cette année."

Des recettes trop faibles

Le département est en charge du versement d'un certain nombre d'aides sociales, comme la protection de l'enfance, ou encore l'aide aux personnes âgées et handicapées. Il participe également à la construction des collèges et des routes. Des postes de dépenses conséquents. Et des recettes trop faibles.

Nous allons devoir économiser une centaine de millions d'euros cette année.

Jean-Luc Gleyze

Président du Conseil départemental de la Gironde

"Ce que nous percevons n'est pas lié aux missions que nous avons", argumente Jean-Luc Gleyze. La trésorerie du département dépend de deux ressources particulières : les dotations fixes de l'État et des recettes fluctuantes, liées aux diverses taxes, comme celles sur les ventes immobilières et les frais de notaire. En 2023, elles ont chuté de 26% par rapport à l'année précédente, un manque à gagner de plus de 140 millions d'euros pour l'institution.

Le président du Conseil départemental plaide pour un travail main dans la main avec l'État afin de réévaluer les dépenses et ses compensations pour les aides sociales comme l'allocation handicap, ou encore le RSA.

Les associations culturelles et sportives touchées

Ces difficultés touchent également d'autres départements. Dans les Landes, le budget annuel enregistre une très légère baisse, mais le président Xavier Fortinon est réaliste : "Si la tendance se poursuit, nous serons amenés à revoir un certain nombre de politiques publiques l'année prochaine".

En Gironde, des choix ont déjà été faits : les aides aux communes sont réduites de moitié et un projet de parc routier est arrêté. Clubs sportifs et associations culturelles seront, eux, les principaux concernés par les baisses de subventions.

Pourtant, impossible de rogner sur tout. Le plus grand département de France accueille plus de 20 000 nouveaux habitants chaque année. "Ce sont aussi 1000 collégiens de plus, argue Jean-Luc Gleyze. Il faut construire un collège tous les ans. Autant d'habitants, ce sont aussi plus de services à fournir, plus de personnes âgées à qui verser l'aide personnalisée à l'autonomie. Nos dépenses augmentent mécaniquement."

Il dénonce un "effet ciseaux et une asphyxie financière" pour l'ensemble des départements.

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